Aller au contenu principal

Doux et des aviculteurs condamnés en appel en Bretagne

L’association Eaux et Rivières de Bretagne s’est félicitée de l’arrêt rendu lundi par la Cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) qui condamne six producteurs de volailles d’Ille-et-Vilaine et la société Doux Élevage (Châteaulin, Finistère) pour non-respect de la législation sur les installations classées. L’infraction a été mise à jour en Ille-et-Vilaine, à la suite de contrôles effectués en 1997 par la direction des services vétérinaires. A l’époque, les inspecteurs avaient dressé des procès-verbaux dans une quinzaine d’élevages, tous sous contrat avec Doux pour dépassement du seuil des 20 000 animaux par exploitation au-delà duquel s’impose la réglementation des installations classées.

L’affaire avait été jugée en tribunal correctionnel de Rennes en 2005 qui avait relaxé les éleveurs et la société Doux, au motif que le seuil des 20 000 animaux venait d’être relevé à 30 000 par décret. Eaux et Rivières de Bretagne avait immédiatement fait appel du jugement pour les éleveurs conduisant plus 30 000 volailles par an (6 éleveurs).

Trois d’entre eux écopent d’une peine d’amende de 2 500 euros, les trois autres de la même amende mais assortie du sursis. Quant à Doux, la cour d’appel le condamne à 30 000 euros d’amende et 15 000 euros de dommages et intérêts à l’association Eaux et Rivières.

Dans ses attendus, la cour d’appel de Rennes estime que les responsables du groupe breton écartaient « délibérément (…) le respect de la législation et de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (pour privilégier) les objectifs commerciaux». Joint au téléphone, Doux n’a pas souhaité « commenter une décision de justice », se réservant la possibilité de se pourvoir en cassation après étude du jugement. Pour Eaux et Rivières de Bretagne, ce jugement jette une ombre sur « la responsabilité de l’intégrateur (…) dans les infractions environnementales de l’élevage intensif », au moment où la Bretagne est épinglée par la Commission européenne pour la mauvaise qualité de son eau potable.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio