Donner les moyens de gestion aux interprofessions
En 1962, le Parlement votait la loi d’orientation agricole qui prévoyait la création de groupements de producteurs en vue de renforcer le pouvoir économique des agriculteurs. Après plus de 10 ans, la gestion des marchés reste le domaine réservé des Pouvoirs publics nationaux et de la Commission de Bruxelles. Et les professions en subissent les aléas, et toujours dans le désordre. Aussi a-t-on vu M. Debatisse, président de la FNSEA, demander la semaine dernière à Nancy, que l’organisation économique redevienne la priorité des priorités. « Plus de 1 000 groupement ont été constitués, a-t-il remarqué, dont 340 dans le secteur des fruits et légumes et des pommes de terre, 200 dans le secteur de la production bovine, plus de 200 également dans le secteur du porc, plus de 150 dans le secteur avicole. Ces groupements ont facilité un regroupement de l’offre, amélioré le pouvoir de négociation de leurs adhérents, permis d’appliquer une politique d’orientation. (...) Mais la loi complémentaire à la loi d’orientation agricole, la loi de 1962, s’était assigné l’objectif plus ambitieux de parvenir à une organisation complète des productions et des marchés agricoles en partant des groupements. Hélas, Ce second objectif n’a pu, lui, être atteint. (...) Une loi a été votée par le Parlement en 1975 sur l’organisation interprofes-sionnelle. Cette loi offre aux secteurs de produits qui le désireront, un cadre sur lequel ils pourront s’appuyer pour demander que certaines règles soient étendues à tous les producteurs et à toutes les entreprises concernées par un produit. Nous sommes disposés à œuvrer dans ce sens et nous acceptons une co-responsabilité avec tout ce qu’elle peut signifier sur le plan financier, dès lors que nous serons associés à la gestion des marchés agricoles qui reste entre les mains de la Commission et du Conseil qui n’ont pas toujours œuvré en la matière dans l’intérêt bien compris des pays qui composent la Communauté.»