Dombes : comment éviter le confinement
Gilles Lassus, président du groupement des Volailles Fermières de la Dombes, a exposé jeudi dernier devant les services de l’Etat des propositions visant à éviter le confinement des volailles dans cette région de l’Ain dite « aux mille étangs », apparue cette année comme particulièrement vulnérable au risque d’influenza aviaire. « J’ai bon espoir », a-t-il commenté le lendemain, ayant le sentiment d’avoir emporté l’adhésion des représentants de la DGAL venus à la rencontre organisée à Villars les Dombes par la DSV de l’Ain. Il mise particulièrement sur la combinaison de deux mesures.
L’une consiste à réduire la superficie des parcours, ce qu’ont adopté les éleveurs de volailles AOC de Bresse. Les parcours seraient grillagés selon des critères déjà éprouvés afin d’éviter les pénétrations d’oiseaux sauvages ou de mammifères comme les ragondins. Ils seraient aussi dénués de points d’eau ou d’alimentation, conformément à l’actuel cahier des charges officiel de biosécurité.
La seconde mesure consiste à installer un appareil d’effarouchement à la fois sonore et lumineux des oiseaux sauvages. Une entreprise a été engagée à concevoir ce dispositif qui devra émettre des signaux variés afin d’éviter toute accoutumance.
Ces mesures sont apparues comme réalisables après concertation entre les émissaires de la CFA (confédération de l’aviculture), du Synalaf (Label Rouge et Bio), de l’Itavi et des représentants de l’aviculture locale (groupement de la Dombes, LDC, interprofession de la volaille de Bresse). Il ne manque plus que l’avis de l’Afssa. Une réunion est prévue à la mi-septembre avec les experts de la sécurité sanitaire, qui permettra d’approfondir la réflexion. Une bonne nouvelle a été confirmée par la DSV de l’Ain : aucune trace d’influenza n’a été trouvée dans la faune sauvage de la Dombes depuis le 18 avril. Or, avant l’été, des spécialistes de l’Afssa craignaient que le virus ne s’y installe durablement. S’agissant de l’ensemble du territoire, le Synalaf avait adressé début août à la DGAL sa proposition de plan de biosécurité comprenant des alternatives au confinement. Sa directrice considère que la balle est dans le camp de l’Etat.