Aller au contenu principal

Distributeurs-industriels : les nouvelles règles du jeu

Après des mois de lutte entre les différents lobbies, les parlementaires ont voté mercredi la réforme de la loi Galland. Le texte adopté diffère finalement peu du projet de Christian Jacob, les forces de pression s'étant annulées. Renaud Dutreil, son remplaçant au ministère des PME, a déjà affirmé dans la presse ( Le Figaro et LSA) que l'objectif de baisse de 5% des prix sur un an fixé par le gouver-nement serait atteint « d'ici fin septembre». Les professionnels, eux, se sont montrés plutôt discrets depuis le vote à l'Assemblée nationale du 7 juillet... Y compris Michel-Edouard Leclerc qui écrit dans son blog « que ce grand week-end», il ira « raser les cailloux au large de l'île de Sein» et n'emportera pas son ordinateur. Il donne rendez-vous à ses cyber lecteurs le 19 juillet pour les réponses aux commentaires sur le vote final de la loi. La bourse, elle, n'a pas attendu pour réagir : Casino et Carrefour chutaient respectivement de 1,8% et 2,5% hier à l'ouverture. Les financiers semblent inquiets d'un texte dont les conséquences seront sans doute importantes.

La première sera la baisse des marges arrière. L'article 31 amendé par l'Assemblée nationale prévoit de réintroduire dans le prix d'achat effectif les marges arrière excédant 20% du prix unitaire net du produit en 2006, puis 15% en 2007. Le gouvernement remettra avant le 31 décembre 2007 un rapport d'étape afin d'évaluer l'opportunité de baisser ce seuil à 10% puis à 0%. Ce dispositif revient à supprimer 40% des marges arrière dès 2006, pour un montant évalué par le journal LSA à 8 Mds Eur, puis 60% en 2007 pour un montant de 12 Mds Eur. Les GMS ne sont pas les seules concernées. Metro a en effet obtenu des députés qu'un coefficient de 0,9 puisse être appliqué au nouveau seuil de revente à perte par les grossistes distribuant à des professionnels indépendants. Et ce dès le 1er janvier prochain.

L'autre point attendu de la réforme concerne les accords de gamme. Contrairement à ce que souhaitaient les PME, le texte ne fait qu'en interdire les abus, déjà sanctionnés par le Conseil de la concurrence (lire aussi p2). Autre déception pour les PME : la commission mixte paritaire a retiré l'amendement voté à l'Assemblée nationale qui limitait les délais de paiement à 30 jours.

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio