Distributeurs et industriels se disputent sur la loi Galland
Avant même la publication de la Commission Canivet sur la loi Galland, attendu le 18 octobre (soit en plein Sial), les manœuvres s’intensifient afin d’influencer les mesures qui seront prises. Des sources « proches du dossier» ont ainsi que la Commission pourrait recommander une réforme profonde de la loi avec une large remise en cause des «marges arrière», ce qui relancerait la concurrence sur les prix dans la grande distribution. Cette option très libérale, qui modifierait profondément le système de fixation des prix des biens de grande consommation en France, satisferait le ministère des Finances, qui souhaite déposer rapidement un projet de loi en ce sens. Plutôt qu’une demi-réforme avec diminution partielle des «marges arrière» - via un barème chiffré juridiquement contestable ou une redéfinition complexe à négocier avec industriels et distributeurs - la Commission pourrait préférer trancher dans le vif pour une quasi-élimination de ce système, selon ces sources. De son côté, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a indiqué ces derniers jours qu’elle souhaitait une réforme de la Loi Galland qui «redonne de la souplesse» aux négociations commerciales mais «progressivement». Les distributeurs devaient exposer ce point de vue hier à Nicolas Sarkozy. De son côté, l’Ania se dit également « plutôt favorable à une réforme progressive» de la loi Galland ... si ce sont les distributeurs qui abaissent leur marge pour en faire bénéficier les consommateurs. « Il est indispensable de commencer à transférer les marges arrière (de la distribution) vers l’avant», a indiqué son président M.Buisson.