Dioxine : les élus lillois montent au créneau contre l'État
L'association des maires du Nord s'est réunie le 1er février dernier à l'initiative du maire d'Halluin (près de Lille) pour aborder le délicat problème de la responsabilité des élus en matière de pollution par les dioxines. En 1998, on avait relevé des taux de dioxine largement supérieurs aux normes européennes en vigueur dans le lait des élevages de 16 exploitations agricoles situées autour de l'incinérateur d'Halluin.
Quatre ans plus tard, le dossier ressurgit avec des taux supérieurs à la normale relevés dans les sols et un coût de près de 5 millions d'euros pour compensation des pertes subies, rachat de terres, frais d'équarissage et financement des reconversions. En mars 2004, une exploitation avicole de Wervicq-Sud avait dû abattre les 2500 poules pondeuses de l'exploitation. Pourtant Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) a depuis procédé à la fermeture des incinérateurs hors normes et investit dans un nouveau centre ultramoderne de valorisation énergétique respectant notamment les normes de rejet des fumées en vigueur.
A Halluin, les élus ont réaffirmé ce 1er février qu'ils n'entendaient pas assumer seuls les responsabilités civiles, administratives et pénales consécutives aux pollutions aux dioxines survenant sur leur territoire. Jean Luc Deroo, le maire d'Halluin a donc demandé un contrôle continu des mesures de fumées du nouvel incinérateur d'Halluin. Quant au maire de Wervicq-Sud, il demandait à ce que l'Etat ne fuit pas ses responsabilités dans ce domaine.