Dinde : Volaven dépose son bilan
La crise de la dinde a fait une nouvelle victime : Volaven (Finistère). La filiale spécialisée en découpe du groupe CECAB a déposé son bilan, mercredi, devant le tribunal de commerce de Quimper. Les 384 salariés de Volaven sont suspendus à la décision de la juridiction commerciale à laquelle CECAB a demandé la poursuite d’activité. « L’approvisionnement de l’unité de découpe par notre abattoir –NDLR : « Les Volailles de l’Odet » à Briec sur l’Odet dans le Finistère- continue», a justifié M. Alix, secrétaire général du groupe morbihannais. CECAB veut mettre à profit la période d’observation judiciaire pour trouver un partenaire dans Volaven. Malgré « des pertes importantes », CECAB ne veut pas se désengager totalement de la dinde. Il a sous contrat une centaine d’éleveurs qui produisent 60 à 65 000 bêtes par semaine. « Nous sommes optimistes » sur ces futures négociations, se contente de dire M. Alix. Toutes sont abattues à l’abattoir «Volailles de l’Odet » qui approvisionne en totalité Volaven (56 000 dindes) et des découpeurs en prestation de service. L’abattoir n’est pas concerné par la procédure en cours. Comme l’ensemble de la filière française en difficultés depuis 2002, Volaven a progressivement réduit son niveau de découpe de 95 000 dindes « il y a trois à quatre ans » à 70 000 puis à 56 000 récemment. Rien n’y a fait, pas même la mise en place d’une ligne de produits cuits il y a deux ans. « Les prix restent bas», poursuit Alix. Difficulté supplémentaire pour Volaven, son positionnement exclusivement tourné vers la RHD et les grossistes, en France et à l’exportation pour la moitié de ses ventes. Son chiffre d’affaires 2005 (28 millions d’€) a chuté « d’au moins la moitié de ce qu’il était avant 2002».