Des semis d’hiver prévus en hausse
Période du 4 au 10 septembre. La période est relativement calme. Les fluctuations de prix dues surtout à des évolutions du rapport euro-dollar et des prises de bénéfices liées à la clôture de l’échéance ont influencé quelque peu à la baisse le marché à terme européen. Mardi, le marché était dans l’expectative plutôt baissière qui se manifeste habituellement à la veille de la parution du rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), dont on attendait à juste titre qu’il revoie en hausse les stocks mondiaux de blé et en baisse ceux de soja.
Cela étant, les fondamentaux restent favorables à la fermeté, avec une demande internationale soutenue en blé, illustrée pour le marché européen par les tirages de certificats d’exportation atteignant leurs plus hauts niveaux depuis deux ans : 715 000 t de certificats de blé tendre attribuées la semaine dernière. Les cours sur le marché physique s’inscrivent toujours entre 264 et 266 euros, rendu Rouen, si l’on excepte un tassement en ce début de semaine pour les raisons décrites plus haut, avec peu d’espoirs de reprise de l’activité d’ici au début de l’année.
Maïs : importations élevées
Pour le maïs, ce sont les certificats d’importation qui maintiennent un rythme élevé au bénéfice des maïs ukrainiens et brésiliens. La production française attend que ce courant se tarisse pour retrouver éventuellement ses marchés traditionnels communautaires. L’orge ne trouve toujours pas sa voie vers le portuaire et, comme le maïs, se contente de quelques couvertures des Fab avant les fêtes de fin d’année.
La sole de blé tendre en progression de 135 000 hectares
Selon les premières estimations du ministère de l’Agriculture, la sole de céréales d’hiver atteindrait 7 millions d’hectares en 2013, au niveau de la moyenne 2008-2012. Les pluies automnales ont, dans plusieurs régions, occasionné des retards dans les semis et rendu difficile le développement des cultures.
Pour le blé tendre, la sole est estimée à 4,964 Mha, soit une progression de 135 000 hectares par rapport au faible niveau de 2012, où plus de 100 000 ha avaient été détruits par le gel et ressemés. Les surfaces progresseraient notamment dans les régions du Nord-Est qui avaient été impactées en début d’année 2012 et qui retrouveraient ainsi des niveaux proches de la moyenne des cinq dernières années.
La sole d’orge d’hiver gagnerait près de 100 000 ha mais resterait néanmoins inférieure à la moyenne. La hausse se concentre dans le Nord-Est. La superficie de blé dur diminuerait après sa reprise en 2012, en particulier dans les régions Midi-Pyrénées et Pays de la Loire.
Les premières estimations de surfaces sont donc les suivantes : blé tendre : 4,96 M ha, + 2,8 % sur 2012, + 1,6 % sur la moyenne quinquennale ; orge : 1,1 M ha, + 9,7% et -5,5 % ; blé dur : 398 000 ha, -5,5% et - 7,4 % ; triticale : 415 000 ha, + 0,3 % et + 9,9 %.