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Des pays d'Asie sur la voie bio et équitable

Le Parlement européen n‘en finit pas de se pencher sur la définition et la réglementation des spiritueux et en particulier de la vodka, objet de débats houleux. Une certaine souplesse devrait l’emporter.

Problèmes de pollution, travail des enfants, inégalités hommes-femmes, recherche de débouchés à prix corrects... l'agriculture biologique et le commerce équitable font partie des outils permettant aux pays émergents de lutter contre certaines difficultés sociétales et environnementales. C'est notamment le cas de l'Inde où de jeunes élus du parlement mènent aujourd'hui «une véritable révolution socio-politico-économique». « L'Inde est un pays très contrasté à la fois très pollué et très préservé selon les endroits, confie Selvam Daniel, responsable d'Ecocert India. Or, nos dirigeants ont décidé de faire baisser le niveau de pollution et pour cela, de revenir à une agriculture biologique, concept en harmonie avec les pratiques indiennes traditionnelles très proches, par exemple, de la biodynamie. Nous voulons devenir un des pays leaders de la production agricole biologique d'ici à cinq ans » L'Inde a réussi à intégrer en juin 2006 la (courte) liste dite des «pays tiers équivalents» de l'UE, ce qui facilite grandement l'importation de produits certifiés AB.

En Inde, le bio double chaque année

Ainsi, en Inde, la production bio double chaque année. Le CA d'Ecocert India, structure qui emploie dix-huit salariés, a enregistré une croissance de 150 % en 2006 et son responsable table sur une progression de 100 % par an, durant les cinq prochaines années. « Nous comptons aussi beaucoup sur la mise en place de la certification ESR d'Ecocert pour le commerce équitable(voir LM du 23/02/06), poursuit-il. Pour la culture du coton, cela pourrait nous aider à régler le problème de l'utilisation tous azimuts de pesticides et d'OGM, mais aussi du travail des enfants que l'on exploite, de la récolte au tissage. Pour le thé, cela pourrait nous permettre de protéger les petits producteurs qui ont presque tous été éliminés par la création des grandes plantations héritées de la colonisation anglaise, et de traiter le travail des femmes (90 % du travail du thé) à égalité avec celui des hommes, qui touchent des salaires bien supérieurs. Pour ces produits, ainsi que pour les épices, les noix, les fruits tropicaux ou les cornichons, la demande européenne et américaine est forte, or les consommateurs y refusent le travail des enfants et l'exploitation des femmes. La certification peut donc nous aider à progresser.»

En Thaïlande, autre pays où la prise de conscience est importante, le roi est très favorable au développement de l'agriculture biologique. Un plan national volontariste, qui associe pouvoirs publics et opérateurs privés du pays, a été lancé en 2006. « Nous allons recevoir, à L'Isle Jourdain (Gers), siège d'Ecocert, quinze personnes du ministère de l'Agriculture thaïlandais, dans le cadre d'un partenariat, pour formation aux inspections, indique Thierry Schlumpf, ingénieur en charge du pôle Environnement et société chez Ecocert. Nous avons même prévu une visite du marché bio de la place du Capitole, à Toulouse

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