Des outils pour quoi faire ?
Comment rendre la filière laitière française plus compétitive et amener plus de transparence dans la fixation des prix ? C’est à ces deux épineuses questions que Bruno Le Maire, ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture, tente de répondre avec des solutions parfois détonantes telles que les marchés à terme ou la contractualisation. Sur ce dernier sujet, le ministre a rappelé lors de son discours au Space qu’il laissait le soin à l’interprofession de trouver un accord entre les trois maillons de la filière. Son calendrier de mise en place d’ici au début de la prochaine campagne laitière semble difficile à tenir. Car si du côté des transformateurs, chaque entreprise commence à proposer des contrats à ses groupements de producteurs, sans consensus interprofessionnel, ces derniers veulent s’organiser avant de négocier. La FNPL a notamment préconisé la mise en place d’organisations économiques de producteurs au niveau des entreprises, puis au niveau régional, tout en précisant que cela allait prendre du temps. Bruno Le Maire a, lui, parlé de « passage à une gouvernance par grand bassin », « comme cela a d’ailleurs été fait dans la région du Grand Ouest », a-t-il précisé.