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Des marchés perturbés

Les marchés des oléagineux demeurent sensibles aux évolutions de la crise financière. Aucune tendance claire ne peut s’afficher en soja, tandis que le colza paraît plus solide et que le tournesol, imperturbable, poursuit sa progression.

Le marché du soja se cherche depuis plusieurs semaines. Il est tiraillé entre les impacts de la crise financière et ses propres fondamentaux et peine à trouver une direction claire. Aucune tendance nette ne se dégage, avec un marché qui réagit tantôt à la dette italienne, tantôt à ses fondamentaux et, sur ce début de semaine, à l’opportunisme des acheteurs chinois. Le rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), publié en milieu de semaine dernière, n’a pas permis de dégager une tendance. Le ministère américain  a réajusté à la baisse ses projections de production de graines de soja aux États-Unis mais a relevé les stocks pour la campagne 2011-2012. La production américaine est estimée à 82,89 millions de tonnes (Mt) contre 83,28 Mt estimées en octobre, conséquence d’un rendement plus faible qu’attendu (41,3 boisseaux par acre contre 41,5 boisseaux estimés en octobre). Le stock de fin de campagne est relevé de 0,97 Mt sous l’effet d’une baisse des exportations qui reculeraient à 36,06 Mt contre 37,42 Mt avancées le mois dernier, sous l’effet d’une concurrence accrue des productions sud-américaines.

Rumeurs d’importations chinoises

Les experts américains ont relevé la production du Brésil à 75 Mt contre 73,50 Mt le mois dernier, mais ont corrigé à la baisse la production de l’Argentine à 52 Mt (- 1 Mt). La Chine, premier importateur mondial de soja, devrait acheter 56,50 Mt en 2011-2012. Ce chiffre reste inchangé par rapport à celui du mois dernier.
Le jour de la parution du rapport USDA la semaine dernière, Wall Street perdait plus de 3 %  à la fin de la séance de Chicago, les investisseurs s’inquiétant de l’envolée des taux d’intérêt des titres de la dette publique de l’Italie. Cette poussée de fièvre s’est aussi traduite par un décrochage de l’euro, et donc un bond du dollar, ce qui a rendu la production agricole américaine moins attractive à l’export. En ce début de semaine, les prix du soja, soutenus par des rumeurs d’importations chinoises, échappent à Chicago aux inquiétudes des marchés face à la crise de la dette en Europe. Les places boursières européennes sont reparties à la baisse après une émission de dette à des taux en forte hausse en Italie, les marchés s’interrogeant sur la capacité du pays, très endetté, à faire face à ses obligations financières si la situation perdurait. Les cours agricoles ont suivi le mouvement impulsé par les Bourses et l’euro, d’autant pour le blé que les conditions météorologiques, plus humides dans le Sud des États-Unis, deviennent plus propices au développement des cultures. Le soja se distingue avec une hausse des cours sous l’effet de spéculation entourant de possibles ventes à la Chine par les États-Unis, selon les opérateurs, il semble que des acheteurs étrangers, probablement la Chine, profitent de la baisse des prix pour procéder à des importations.

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