Aller au contenu principal

Des marchés dans l'expectative

Le marché du blé, entraînant les autres, est resté baissier tout au long de la semaine passée. Le rebond limité, enregistré en début de cette semaine, doit être pris avec prudence en l'attente du conseil céréales de FranceAgriMer et du rapport USDA.

Période du 2 au 8 septembre. Le ministère de l'Agriculture vient de porter à 40,8 millions de tonnes (Mt) son estimation de record absolu de production française de blé tendre (le rendement national moyen atteignant lui aussi un record à 79 qx/ha, selon l'estimation du ministère). Or, le marché tarde à trouver le dynamisme nécessaire à un équilibre qui sera difficile à réaliser, compte tenu de l'abondance de l'offre (y compris mondiale). C'est essentiellement dans l'exportation que réside la solution, mais cette campagne d'export démarre mollement, face à une origine mer Noire très compétitive et bénéficiant parfois, comme ce fut le cas pour les derniers appels d'offres égyptiens, d'un coût de fret plus avantageux. Les attributions de certificats d'export au 2 septembre, depuis le début de la campagne, ressortaient à 3,3 Mt pour l'ensemble de l'Union européenne à 28 contre 4,6 Mt l'an dernier, même date. Notons toutefois que dans ce retard de 1,3 Mt, la France est relativement épargnée puisqu'elle cumule 1,41 Mt, soit seu-lement 60 000 tonnes (t) de moins qu'il y a un an. Par ailleurs, le gros achat algérien de 550 000 t, réalisé en origine optionnelle, est sur le fond encourageant même si l'on ignore la place qu'y occupe la France. L'activité en portuaire est donc décevante, et la surcharge des silos pèse lourdement sur les prix, tombés jusqu'à 147 € rendu Rouen. Soit un décrochage de près de 50 € depuis le début de campagne (le rebond enregistré en début de cette semaine, à 149 €, est à interpréter avec prudence). La demande intérieure ne vient guère au secours du marché ; les fabricants d'ali-ments du bétail sont couverts jusqu'à la fin de l'année et le blé fourrager se traite à 140 € départ Eure-et-Loir, à partir de janvier.

Le blé dur fléchit devant le manque d'export, mais à 300/305 €, rendu Port-la-Nouvelle, il conserve un différentiel de prix considérable par rapport au blé tendre.

Orge fourragère : l'activité portuaire toujours soutenue

L'orge fourragère subit évidemment le courant baissier général, mais dans une ambiance commerciale très différente, car l'activité en portuaire reste soutenue grâce à la Chine. Sur l'intérieur, en revanche, le prix de l'orge n'est pas concurrentiel avec celui du blé fourrager.

On fera la même observation pour le maïs qui, malgré la baisse des prix enregistrée en une semaine (-35 € en l'espace de deux mois, souligne l'Association générale des producteurs de maïs), se révèle peu compétitif à l'export, alors que les fabricants d'aliments du bétail sont peu aux achats sur le marché intérieur.

Les plus lus

poules pondeuses en élevage au sol
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 14 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

poule rousse dans un champ vu de prés
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 08 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

une silhouette de vache laitière dans laquelle on voit le drapeau allemand
L’Allemagne a perdu 90 000 vaches laitières en un an

Le nombre de vaches laitières continue de reculer en Allemagne, quoique à un rythme un peu ralenti.

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio