Des marchés dans le désordre
L’euro se remet du choc grec et se redresse à 1,1306 $. Cette réévaluation de la monnaie européenne offre une nouvelle occasion à la volatilité excessive qui pénalise l’équilibre du marché ces derniers jours. Une remontée de l’euro constitue certes un handicap pour l’exportation des céréales européennes, mais au prix, le plus bas du marché international, auquel se situe actuellement le blé européen et avec un boulevard encore élargi par les mesures ukrainiennes de limitation de ses exportations, la chute de quelque 4 € en quatre jours du prix du blé paraît démesurée. Ce marché continue d’évoluer au mépris des fondamentaux. L’orge fourragère a suivi partiellement la baisse du blé, mais les chargements dans les ports d’orge mouture et brassicoles vers la Chine limitent les perspectives de baisse sérieuse à court terme. Le maïs retrouve une ouverture sur l’Espagne et maintient un courant nord communautaire, mais à bas prix. L’extrême tension du blé dur se relâche dans un marché étroit, faute d’offres de qualité. Le colza a accusé un net repli sous la pression de la baisse du soja et de l’huile de palme.