Des marchés céréaliers dans le « smog »
Les marchés sont dans un état d’extrême indécision ; indécision sur l’évolution des bourses européennes en chute libre après le Brexit (décrochage de près de 10 % ce matin à Paris) et des répercussions sur les cours des matières premières, et indécision sur la situation des cultures dans les régions les plus touchées par les intempéries. Le crop rating de Céré’Obs n’est pas encore publié à l’heure où nous écrivons ces lignes, pas plus que les cotations d’ouverture du Matif en repli de 2,50 € hier pour le contrat blé, à 159 €. On s’interroge plus sur le nouveau taux de baisse que sur son inévitable aggravation. Les marchés vont toutefois disposer du week-end pour reprendre leurs esprits et leur analyse sera mieux étayée lundi. Le seul point positif (pour nos marchés) à relever aujourd’hui dans ce désordre est la chute de l’euro à 1,10 $, coup de fouet à notre compétitivité, alors que la baisse des prix doit stimuler l’appétit des importateurs. Les tirages de certificats d’exportation de blé, bien qu’en retrait sur la semaine dernière, reste dans une bonne moyenne avec, pour la période du 16 au 22 juin, 556 000 t (360 500 t l’an dernier).
Les prix du physique sont eux-aussi indécis, dans des marchés plutôt animés en blé et orge, à 157 € pour le blé rendu Rouen et 135 € pour l’orge. Le maïs cote 170 € FOB Rhin. Le colza poursuit son fort mouvement baissier à 356 €.