Des incertitudes demeurent sur la politique de développement rural
Que deviendront l'Indemnité de handicaps naturels (ICHN), la Prime herbagère (PHAE) ? Voici un exemple de question qu'a tenté d'élucider le colloque organisé mercredi par Interbev. Une réponse avait certes déjà été donnée au congrès de la FNB, lorsque Bussereau s'était prononcé pour une « sanctuarisation » de l'ICHN, et une « priorité » à la PHAE. Mais, des incertitudes demeurent sur le plan de développement rural que la France doit présenter à Bruxelles. Une nouvelle période de programmation se profile pour 2007 à 2013. Et contrairement à la précédente, elle impose un choix entre une politique nationale ou régionale. Paris n'a pas encore tranché. Ce point ne constitue pas la seule nouveauté. José Manuel Sousa, de la Commission européenne, est venu dresser un inventaire complet. Trois objectifs sont poursuivis : l'accroissement de la compétitivité du secteur agricole, l'amélioration de l'environnement, et la qualité de vie en zones rurales. Le premier axe concerne l'amélioration du capital humain, la restructuration du potentiel physique, l'amélioration de la qualité de production, le deuxième, l'utilisation durable des terres, le troisième, les mesures de diversification en milieu rural, d'amélioration de la qualité de vie. A cela, s'ajoute un axe méthodologique, dit Leader, de mise en œuvre d'une stratégie de développement local en vue de contribuer à la réalisation des objectifs. Le taux de cofinancement européen est au maximum de 50 % pour les axes 1 et 3 et de 55 % pour les 2 et 4. Sachant que la France hérite de 5,7 Mds Eur de budget.