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Des IAA bretonnes créent une crèche

Pour fidéliser leur personnel, cinq entreprises dont les salaisons Monique Ranou vont ouvrir une crèche.

Le projet de crèche pour la petite enfance récemment présenté à la presse à l’ouest de la Bretagne devrait donner des idées à d’autres régions et à d’autres entreprises. Horaires adaptés au monde du travail, surtout industriel et agroalimentaire (5 h 30-22 h 30) ; situation toute proche d’une grande zone d’activités, celle de Troyallac’h (commune de Saint-Evarzec, tout près de Quimper dans le Sud du Finistère) qui compte plusieurs milliers de salariés.

Cette première crèche interentreprises du Finistère comptera 60 places d’accueil, avec 15 salariés agréés. Elle n’ouvrira qu’en août 2006, mais les partenaires ont voulu la présenter dès la signature du « contrat enfance » entre l’association Alience Cornouaille et la Caisse d’allocations familiales.

Alience Cornouaille réunit actuellement cinq entreprises, agences d’intérim ou groupement d’employeurs pour 1 300 salariés permanents ou intérimaires. Parmi celles-ci, les Salaisons Monique Ranou (573 salariés), filiale d’Intermarché, ont initié le projet.

Le directeur général adjoint, François Ollivier, également président d’Alience, donne les raisons de l’engagement de l’industriel : « même si nous ne recrutons pas actuellement, nous devons anticiper les mutations de l’emploi ». Offrir la possibilité aux mères de famille d’avoir une vie professionnelle permet aussi « d’améliorer l’attractivité de l’entreprise, de fidéliser le personnel».

Une autre crêche en Ille-et-Vilaine

In fine, l’entreprise doit gagner des points de productivité. Les Salaisons Ranou avaient proposé à la CAF ce projet dès 1998, mais il n’existait pas encore de cadre légal aux ouvertures décalées. « A l’époque, nous aurions dû prendre en charge presque l’essentiel du financement », dit simplement M. Ollivier.

Tout a changé depuis. État, région, département du Finistère, Caisse d’allocations familiales, communauté de communes du pays fouesnantais, entreprises et salariés sollicités en amont « ont accueilli positivement le projet ».

Reste désormais à trouver un terrain, construire le bâtiment (500 mètres carrés), recruter le personnel agréé… Coût par an et place gérée : 13 000 euros, mais, compte tenu de la participation de la CAF et des familles, des crédits d’impôts et du contrat enfance, le coût final par place et par an pour l’entreprise tombe à 1 500 euros. Selon François Ollivier, une crèche inter-entreprises bâtie selon la même procédure doit voir le jour en Ille-et-Vilaine entre SVA et les Délices du Val Plessis, deux filiales de la branche industrie d’Intermarché. Comme la société Monique Ranou.

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