Des financements pour la construction de lacs
Passées les annonces faites mardi au Space à Rennes par le Premier ministre, Dominique Bussereau n'est pas venu les mains complètement vides mercredi après-midi à Bordeaux devant les producteurs de maïs. L'une des demandes de l'année concernait, naturellement, le domaine de l'eau et de l'irrigation, un des thèmes majeurs du congrès.
Se disant conscient de l'importance de cette question, le ministre de l'Agriculture a donc annoncé qu'il allait réserver des fonds importants sur le budget 2006 de son ministère pour participer à la création de réserves de substitution là où elles sont nécessaires. 20 millions d'euros, peut-être plus, qui devront être complétés par des financements de collectivités locales ou territoriales que le ministre a pressés de s'impliquer dans ce dossier, le tout en prélude d'un programme étalé sur dix ans. Quant au modèle de réserves prôné, il s'agira selon Dominique Bussereau de « réserves à échelle humaine, à l'échelle d'une à deux exploitations» qui précisait par ailleurs que ce sujet sera abordé également dans la loi sur l'eau, en relation avec le ministère de l'environnement.
Les OGM, et l'urgence de l'existence d'une réglementation claire, constituaient l'autre sujet sur lequel les producteurs de maïs attendaient une prise de position ferme, le ministre assurant sur ce point qu'un projet de loi visant à établir les règles de la coexistence serait proposé aux parlementaires « avant la fin de l'année. »
Phytos : la délicate question des mélanges
Avant la fin de l'année devrait également être traitée l'épineuse question des mélanges de produits phytos et l'interminable attente d'un arrêté précisant les conditions d'emploi de ces mélanges. « Je pousse sur ce dossier pour que l'arrêté soit publié lui aussi avant la fin de l'année » assurait-il en réponse aux inquiétudes de Christophe Terrain, président de l'Association générale des producteurs de maïs. « En la matière, la procédure doit être et sera simplifiée, je signerai ce décret au plus vite dès les consultations interministérielles achevées».
Si les mélanges les plus courants ne présentant pas de toxicité seront vraisemblablement exempts d'enregistrement, les mélanges les plus toxiques devront se soumettre à une nouvelle évaluation. Il a également annoncé qu'une décision serait prise pour la campagne 2006, selon une procédure d'urgence pour envisager les solutions à apporter aux problèmes des insectes du sol qui ont causé de nombreux dégâts cette année dans les cultures. Enfin, le ministre a confirmé que la baisse de 20 % de la taxe sur le foncier non-bâti n'était qu'une étape.