Des députés organisent plusieurs « tables rondes contradictoires » sur les OGM
La mission parlementaire sur les enjeux des essais et de l’utilisation des Organismes génétiquement modifiés (OGM) a reçu hier dans une salle de conférence de l’Assemblée nationale les représentants des académies d’Agriculture, de Médecine, des Sciences, des Technologies et Vétérinaire. C’était la première « table ronde » publique d’une série qui se déroulera jusqu’au 16 février 2005. Sur les neuf rencontres à venir, cinq seront des « tables rondes contradictoires », dont quatre pendant la première quinzaine de février portant successivement sur les enjeux sanitaires, environnementaux, juridiques et économiques et une dernière, le 16 février, sur les médias et l’information du public. Le président de cette mission de 31 membres, Jean-Yves Le Déaut (soc. Meurthe-et-Moselle), entend que toute personne pourra assister à ces rencontres. Constituée le 19 octobre, la mission a déjà procédé à des auditions privées. La mission prévoit ensuite des visites dans le Puy de Dôme et en Haute-Garonne qui sont deux régions semencières et expérimentales, puis à Bruxelles et dans des pays où les OGM sont plus répandus : Espagne, Etats-Unis et Afrique du Sud. Charge ensuite au rapporteur, le député Christian Ménard (UMP Finistère), de dresser un bilan. Ce travail permettra de préparer les députés à la discussion parlementaire sur le projet de loi annoncé par le gouvernement pour la transposition de deux directives européennes sur les essais d’OGM. Ce travail a lieu six ans après la première « Conférence des citoyens » sur les OGM organisée en 1998 dans le cadre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (sous la présidence, aussi, de J.-Y. le Déaut).