Des cours à la hausse, poussés par le climat américain
Semaine du 6 au 13 juin. Les cotations en blé ont progressé sur la semaine sur les marchés français et européens, Chicago donnant le ton au gré des prévisions météorologiques. Les températures élevées et le manque d’eau semblaient pénaliser les blés de printemps américains. Les moissons de blé d’hiver arrivant en silos n’ont pas rassuré en matière de protéines.
L’USDA a réévalué par ailleurs à la hausse la production et les stocks mondiaux pour la campagne 2016-2017. La récolte mondiale de blé 2016 est attendue à 754 millions de tonnes (Mt) (+1 Mt sur un mois), augmentant les stocks de fin de campagne à 256,4 Mt (+1,1 Mt). Les cours des céréales ont toutefois reculé en début de semaine compte tenu de prévisions de pluies dans les zones de culture de blé de printemps et de conditions plus sèches pour celles d’hiver aux États-Unis.
Les fabricants d’aliments du bétail couverts en blé, moins en maïs
Vu de France, les industriels étaient couverts jusqu’à la nouvelle récolte alors que des volumes ressortaient des silos des producteurs. Sur la prochaine campagne, des échanges se faisaient en portuaire pour dégager de la marchandise, tandis que les approvisionnements éloignés étaient négligés par les fabricants d’aliments du bétail et meuniers déjà fournis. Sur la scène internationale, après l’achat algérien de 450 000 t de blé tendre meunier européen, élément haussier, l’Égypte a acquis 360 000 t de blé russe et roumain, et l’Arabie saoudite 805 000 t de blé qualité hard. La teneur de 12,5 % de protéines demandée écarte a priori le blé d’origine française.
En maïs, le climat a joué égalemen. Les fortes températures aux États-Unis ont causé des craintes. Les cours ont pris 12 €/t sur la semaine, passant par un plus haut depuis plus de 3 mois en échéance juillet. D’après l’USDA, la production mondiale est estimée à 1 032 Mt en campagne 2017-2018, soit 35 Mt en dessous de la campagne précédente, mais la consommation augmenterait de 21 Mt par rapport à 2016-2017, ce qui réduirait les stocks mondiaux de 30 Mt. Autre élément haussier : la sécheresse en France. Si les conditions de culture sont bonnes à très bonnes de 86 à 87 %, contre 75 % en 2016, selon Céré'Obs, la situation hydrique française sera à suivre de près ces prochaines semaines.
Les cours des orges fourragères ont progressé dans le sillage du blé tendre. Les échanges étaient limités à des dégagements en nouvelle récolte. En France, les pluies ont rassuré les organismes stockeurs. FranceAgriMer juge bon à très bon l’état de 66 % des cultures d’hiver.