Des changements à la marge
A observer la partie agroalimentaire de l’étude agricole bretonne annuelle sortie il y a quelques jours « Economie agricole bretonne analyse et perspectives édition 2006-2007 ». Document édité par la chambre régionale d’agriculture de Bretagne. En vente au prix de 25 euros en guise de bilan de l’année écoulée, on constate que le profil de cette puissante industrie ne change guère. Son CA 2006 (estimation) atteint 16 milliards (14 % à l’export), l’excédent brut d’exploitation 550 millions. 700 entreprises de plus de dix salariés emploient 55 700 personnes au total, soit 5,7 % de l’emploi total en Bretagne (2,5 % seulement en France). En mêlant nutrition animale et productions animales, les viandes de boucherie, volailles, salaisons et produits traiteurs représentent les deux tiers du CA. Les viandes de boucherie génèrent le quart des richesses régionales, suivies par la charcuterie salaisons et les produits traiteurs.
Cependant de nouvelles tendances apparaissent. D’abord l’emploi, en solde négatif depuis quatre ans. Selon l’auteur de l’étude, l’économiste Jean-Luc Perrot, rationalisation et automatisation des outils et baisse d’activités expliquent ce phénomène. Parallèlement les opérateurs réinvestissent après un recul de leurs engagements ces quatre dernières années.
Ensuite un important mouvement de concentration se fait jour. Dans le lait, le veau de boucherie récemment (Even Socopa)… mais pas encore dans l’abattage de porcs malgré le changement de générations à la tête des principales entreprises du secteur. « Des tentatives de rapprochement ont échoué (projet Hermès par exemple) en dépit de leur pleine justification dans un contexte de concurrence européenne et d’émergence de groupes de taille continentale, », estime l’étude.