Des bilans de fin de campagne plutôt rassurants
Période du 8 au 13 juillet. Le conseil céréales de FranceAgriMer a présenté, le 9 juillet, ses derniers bilans prévisionnels de la campagne 2014-2015. S'agissant de la dernière campagne, ces bilans font apparaître quelques points positifs intéressants par rapport à juin. C'est le cas du blé tendre pour lequel une nouvelle estimation en hausse des sorties vers l'Union européenne, portées à 7,8 millions de tonnes (Mt) et surtout une forte augmentation (+300 000 t) des exportations vers les pays tiers qui atteignent 11,4 Mt, ont permis un nouvel allègement du stock final ramené de 2,98 Mt à 2,66 Mt, soit un niveau normal. C'est aussi à l'exportation que l'on devra un stock d'orge très modéré, de 1,08 Mt. Les exportations vers les pays tiers ont atteint 3,65 Mt, 125 % de plus qu'en 2013-2014, dont 80 % à destination de la Chine qui devrait être encore présente sur notre marché jusqu'en octobre-novembre. La conjoncture est moins favorable pour le maïs. Malgré un bon score des ventes à l'Union européenne, avec 7,16 Mt, le stock de report reste surabondant, à 3,3 Mt. Mais la production s'annonce en fort retrait par rapport à l'an dernier, d'abord en raison de la baisse des surfaces à 1,614 million d'hectares (hors semences) contre 1,755 million d'hectares, ensuite parce que les cultures de maïs ont souffert de l'épisode caniculaire. Entre les semaines 26 et 27, la notation de Céré'obs tombe de 81 % de maïs « bons » à « très bons », à 71 % (83 % il y a un an).
Pour les céréales à paille, FranceAgriMer rejoint les premières prévisions de production du ministère de l'Agriculture, avec 37,9 Mt de blé tendre, 1 % de plus qu'en 2014 et 11,7 Mt d'orge (hiver et printemps) pratiquement le même volume que l'an dernier.
Le marché du maïs a confirmé, en fin de semaine dernière, son orientation ferme après la publication du rapport de l'USDA révisant les stocks mondiaux à la baisse.
Hausse spectaculaire du blé durLe Conseil céréales s'est particulièrement penché sur le dossier blé dur et sur le plan d'action destiné à relancer une culture qui, malgré une augmentation des surfaces de 15 % pour la récolte 2015, accuse encore un retard de 16 % sur la dernière moyenne quinquennale. La hausse spectaculaire des cours – pour raison de pénurie – a incité les producteurs à augmenter leurs emblavements, et comme les prix sont repartis franchement à la hausse en ce début de campagne (395 euros rendu port de La Pallice), on peut espérer que l'engouement retrouvé pour le blé dur se poursuivra.