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Aides
Des bénéfices existent à utiliser les subventions

Les entreprises agroalimentaires font une sous-utilisation des subventions non remboursables, malgré leurs effets positifs sur les investissements, selon une étude Xerfi pour le cabinet Acsio Conseil.

Les entreprises ont une préférence pour la subvention non remboursable au détriment d’autres formes de financement.
Les entreprises ont une préférence pour la subvention non remboursable au détriment d’autres formes de financement.
© Mondelez

La France ne compterait pas moins de 6 000 dispositifs d’aide aux entreprises, de quoi s’y perdre ! Pourtant, ces aides peuvent être bénéfiques dans vos projets d’investissement, c’est la conclusion de l’étude menée par Xerfi pour le compte du cabinet Acsio Conseil. Une enquête a été réalisée sur la période du 12 mai au 17 juin 2021 auprès de directeurs financiers et directeurs généraux de 3 000 entreprises industrielles du secteur agroalimentaire. Ils ont été interrogés sur les subventions non remboursables perçues dans le cadre d’investissements réalisés au cours des trois années précédentes. Il s’agit d’investissements productifs tels que l’achat de ligne de conditionnement ou de transformation, la construction ou extension de sites industriels.

Les premières conclusions de cette étude mettent en évidence « la part réduite d’entreprises ayant perçu des aides financières », indique Xerfi, « seules 9 % de ces 3 000 entreprises (80 % de PME et 20 % de grands groupes) ont obtenu des subventions non remboursables destinées à des investissements productifs, et seules 18 % ont tenté d’en obtenir ». Sur les 78 % d’entreprises qui n’ont pas déposé de demande de subvention au cours des trois dernières années, la majorité (50 %) considère qu’elles n’en ont pas besoin. Pour 18 % d’entre elles, il s’agit plutôt d’un manque de connaissance des dispositifs, pour 8 % des dossiers trop compliqués à mettre en place, pour 6 % un manque de temps ou de ressources en interne et pour 6 %, elles ne pensent pas être éligibles.

Diversité selon les secteurs d’activité

Si on entre un peu plus dans le détail des secteurs, on se rend compte d’écarts importants. Si les entreprises du travail des grains et de la fabrication de produits amylacés sont les premières utilisatrices de ces subventions (25 % des entreprises interrogées ont obtenu une aide financière), à l’inverse les fabricants d’huiles et graisses végétales et animales sont les dernières (3 %). Pour les industriels de la viande, le taux de pénétration, ou plutôt de recours à ces subventions, atteint 16 % ; 17 % pour les fabricants de produits laitiers.

Des effets bénéfiques

Pour les entreprises qui ont bénéficié de ces aides, des améliorations ont pu être constatées sur leur productivité, les conditions de travail de leurs salariés, la mise en place d’une démarche RSE ou encore sur la qualité des produits. Pour 25 % de ces entreprises, elles ont pu aussi recruter de nouveaux salariés (+12 % de hausse des effectifs dans ces entreprises).

Enfin, cette étude fait également ressortir que les entreprises ont une préférence pour la subvention non remboursable au détriment d’autres formes de financement, comme les prêts à taux zéro ou les crédits d’impôts. « En effet, bien que le montant soit inférieur, pour 66 % des entreprises ayant perçu des aides financières, la subvention reste la plus intéressante, car elle impacte directement le coût des investissements », relève Xerfi. Plusieurs conditions toutefois à cette préférence : le montant de l’aide, le type d’investissement réalisé ou encore le délai de paiement qui peut lourdement limiter le projet dans certains cas.

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