Des agneaux LR Maine Touraine pour Pâques
Réunis au sein de l'association « Agneau de Touraine », les 80 éleveurs, le groupement de producteurs, les 3 abattoirs et les 3 grossistes ont été récompensés de leur travail le 7 juillet avec l'homologation du cahier des charges de label rouge de la « viande d'agneau ».
D'abord attendues pour la fin de l'année, les premières bêtes labellisées devront patienter jusqu'à la fin de la phase d'audit et de qualification plus longue que prévu, pour une probable mise en marché vers mars, avant les fêtes de Pâques. Ce contretemps reste cependant mineur, après 5 ans d'attente. Le travail d'identification des races locales et de structuration opérée par l'association dès 1994 a porté ses fruits, pour aboutir à une viande de 15 à 22 kg (poids carcasse), ou la couleur et la fermeté du gras sont particulièrement observées ainsi que l'état d'engraissement.
« Aujourd'hui, la totalité des éleveurs ne pourra peut-être pas être qualifiée, mais cela a permis de relancer l'activité ovine » note Pascal Berhault, animateur de l'association. En 2001, 4 000 agneaux étaient vendus par la filière qualité de Touraine (à marque Votre Favori en boucherie traditionnelle et Tendre Gourmet en GMS), mais l'attente liée à l'obtention du label rouge a progressivement fait chuter les ventes. L'an dernier, le chiffre est descendu à 2500, mais un nouvel élan est apparu depuis juillet. « Nous visons 5 000 agneaux LR à 3 ans, avec l'idée d'étendre notre zone de commercialisation sur Paris, alors qu'elle est aujourd'hui localisée sur l'Indre et Loire et la Sarthe » note M. Berhault.
Réglementairement, l'agneau de Maine Touraine ne peut se prévaloir de son origine géographique, réservée aux AOC et IGP. Une demande a été effectuée en ce sens au niveau européen dès 2001, lors du dépôt du dossier label rouge. À ce jour, la demande d'IGP reste en attente de validation au niveau des autorités françaises, et la transformation de l'Inao et de la CNLC ne devrait pas accélérer le mouvement.