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Dérogations pour la volaille de Bresse AOC

La préfecture de l’Ain vient de prendre des mesures exceptionnelles suite aux prescriptions annoncées mardi par le gouvernement concernant la protection de l’aviculture française. Alors que le ministre de l’agriculture a demandé aux éleveurs de ne plus pratiquer l’élevage en plein air, l’institution préfectorale a autorisé sur son département un confinement partiel des bêtes. Cette dérogation, permet à la filière de conserver son AOC, unique en France pour les volailles, malgré une entorse au cahier de charge de production. Ainsi, les volailles pourront être placées en liberté à partir de 14 heures et jusqu’à la tombée de la nuit. En contre partie, les éleveurs qui disposent d’un parcours herbeux plus important que 10 m2 par poulet, devront réduire cet espace. De plus, l’accès à un point d’eau est formellement interdit. Et les élevages sont fermés à toute personne étrangère.

La volaille de Noël sauvée

L’interdiction des rassemblements de volaille vivante ne devrait pas, quant à elle, nuire au commerce de la volaille de Bresse. En effet, plus de 90 % de la filière est commercialisée abattue. Cette restriction ne remet pas en cause, non plus, la tenue des Glorieuses, grande manifestation annuelle dédiée à l’AOC. En revanche, les marchés de Châtillon, Bourg en Bresse, Pont de Vaux et Louhans seront interdits à tous les oiseaux vivants.

Si la crise menace la totalité de la filière AOC, la production de Noël sera préservée grâce à une anticipation d’une dizaine de jours de la date d’engraissement des bêtes. Placée dans des épinettes (cages en bois), les volailles seront enfermées jusqu’à leur abattage. Cette production de volaille fine ne représente qu’un petit volume (50 000 bêtes) par rapport au volume global de la filière (1,2 millions de pièce par an) mais elle joue beaucoup dans sa santé économique. En effet, un chapon est vendu entre 20 et 23 Eur /kg, contre un prix moyen de 10 Eur pour un poulet de Bresse, sans compter que les volailles de fin d’année ne pèsent pas moins de 3 Kg.

Outre la production festive, le comité interprofessionnel de la volaille de Bresse (CIVB) s’interroge sur des conséquences à plus long terme. « Aujourd’hui nous constatons que de nombreux éleveurs annulent leurs commandes auprès des accouveurs. Nous prévoyons d’ores et déjà une pénurie de volaille de Bresse pour l’année prochaine », conclut Marie-Paule Meunier, chargée de communication au CIVB.

Rédaction Réussir

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