Dépoussiérage des actifs pour Oeneo
Salon Vinexpo oblige, la rubrique Capitaux s’intéresse cette semaine au secteur de la tonnellerie et du bouchage, avec Oeneo. Issu de la réunion du numéro deux mondial du bouchon de liège (Sabate) et du leader mondial du tonneau Diosos, Oeneo vient de reprendre des couleurs en début de semaine, grâce à une flambée du cours de 16,38% lundi matin sur des volumes de transaction en forte hausse. Depuis janvier, le titre s’est même apprécié, une embellie impossible à prévoir d’après les derniers résultats du groupe. Dernièrement, la société dévoilait une perte nette de 64,8 M Eur pour l’exercice 2004 (contre -2,8 M Eur en 2003), un chiffre conséquent à ramener à un CA de 162,7 M Eur, contre 170,6 en 2003. L’annonce le 8 juin dernier par le Conseil d’administration d’une augmentation de capital de 26,7 M Eur, close aujourd’hui, dans un contexte de recentrage sur les fondamentaux, semble rassurer les investisseurs. Début janvier, la division Tonnellerie a conclu la cession de sa merranderie située aux Etats-unis pour un montant de 0,9 M Eur. Contribuant au désendettement du groupe, cette cession d’actifs devrait permettre d’investir 385 000 Euros sur la merranderie en chêne français de Seguin Moreau, située en Dordogne. Fin janvier, c’est une opération de plus grande ampleur qu’Oeneo a menée à son terme. La division bouchage du groupe a réalisé une première partie de son programme de concentration sur les bouchages technologiques, en cédant ses lièges naturels pour la somme de 8,8 M Eur (avec un paiement échelonné sur l’exercice 2005) et en finalisant la vente de la filiale Sabate Maroc (liège naturel), pour un montant de 2 ME, également échelonné sur l’année 2005. Ces cessions se sont accompagnées d’un accord de partenariat portant sur l’achat de lièges entrant dans la composition des bouchages technologiques Oeneo, destiné à sécuriser les approvisionnements en matières premières. Cette cure d’amaigrissement et l’accent mis sur les nouveaux bouchons suscitent l’intérêt autour de la société, qui semble rompre avec les codes traditionnels du vin, à l’image du monde nouveau qui se façonne à Vinexpo et partout ailleurs. Mais pour certains, la petite capitalisation boursière et la faiblesse du titre font office de repoussoir.