Dépôt de bilan de Doux : l’Etat sur le pont pour sauver la filière
«Absolument éviter » que la filière volaille française soit « déstabilisée » ; c’est ce que souhaite Stéphane Le Foll dans l’affaire Doux. L’industriel breton doit décider, à l’heure où nous mettons en ligne, s’il jette l’éponge (comme il l’a anticipé en déposant une déclaration de cessation de paiement jeudi soir au tribunal de Quimper) ou accepte un accord entre les actionnaires (la famille Doux essentiellement), les créanciers et l’Etat. Il se doit d’informer en priorité les salariés à la mi-journée, expliquait ce matin un porte-parole. Aux dernières nouvelles cette information est repoussée à 17h. Le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri) a épaulé hier la direction du groupe dans une ultime négociation avec les créanciers, dont la banque Barclays, et la recherche d’investisseurs nouveaux, financiers ou industriels. Dans l’hypothèse d’un accord entre les trois parties, la direction dit étudier une façon de protéger les fournisseurs stratégiques et les éleveurs. La Confédération française de l’aviculture et la FRSEA Bretagne ont diffusé conjointement hier un communiqué de presse. La CFA y demande le maintien d’une capacité exportatrice en volailles de chair, Doux étant un acteur majeur du grand export, ainsi qu’une capacité de résistance en volaille fraîche face aux importations européennes.