Denis Verdier demande le retrait de la proposition de réforme de l’OCM vin
La Commission doit présenter le 4 juillet sa proposition sur la réforme de l’OCM vin, proposition qui sera soumise au Conseil des ministres de juillet. Si, sur le fond, la Confédération des Coopératives Vinicoles de France (CCVF) reconnaît la nécessité de moderniser cette OCM, en revanche les points de discorde sont nombreux même si la Commission a apporté quelques amendements à son projet initial comme par exemple la réduction de 400 000 à 200 000 hectares l’obligation d’arrachage dans l’UE, le maintien de l’interdiction de vinification de moûts importés dans l’UE, ou encore de mélanger des vins de l’UE avec des vins des pays tiers. Denis Verdier, président de la CCVF, a rappelé mardi devant la presse les raisons que son organisation oppose aux « propositions ultra-libérales » de la Commission : arrachage massif, suppression de l’encadrement du potentiel, fin des mesures de gestion du marché, etc. Denis Verdier demande le retrait de la proposition et compte sur la démarche unitaire des organisations viticoles spécialisées et du syndicalisme à vocation générale, FNSEA, JA et Copa-Cogeca, dont Jean-Michel Lemétayer est devenu président, pour bloquer la proposition de Madame Fischer Boel. Il compte aussi sur la pugnacité des politiques français, demandant à Christine Lagarde de gérer prioritairement le dossier et de « taper sur la table », si besoin est, pour défendre à Bruxelles la position de la viticulture française. Il reste peu de temps pour obtenir cet éventuel retrait de la proposition de la Commission et la France dispose de peu d’alliés parmi ses partenaires pour l’appuyer dans cette démarche.