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Demande forte, mais cours instables

Le marché international du blé se trouve écartelé entre deux tendances divergentes : l’une, baissière du fait du retrait des investisseurs ; l’autre, haussière, incitée par la forte demande mondiale.
Période du 23 février au 1er mars. La semaine écoulée a été caractérisée par une exceptionnelle volatilité des marchés céréaliers internationaux, concrétisée par la chute des cotations des marchés à terme américains mais aussi d’Euronext en milieu de semaine dernière, frappant majoritairement le blé et entraînant les céréales secondaires. Après cette dégringolade des cours attribuée à des liquidations des positions par les investisseurs, affolés par la persistance des troubles en Libye et la crainte, compréhensible, de l’aggravation des mouvements politiques et sociaux dans les pays voisins, on a assisté à une série de rebonds et de baisses jusqu’à ce début mars. Le marché international du blé se trouve donc écartelé entre deux tendances divergentes : l’une, baissière du fait du retrait des investisseurs ; l’autre, haussière, incitée par la forte demande mondiale, en particulier de la part des pays actuellement effervescents qui n’en négligent pas pour autant la consolidation de leurs stocks.

Bonne tenue des exportations françaises vers l’Égypte

La France participe à la réponse à cette demande, malgré le raffermissement de l’euro. Retrouvant même le débouché égyptien avec, en exemple, 120 000 tonnes vendues dans le cadre du dernier appel d’offres du Gasc (office des céréales égyptien) ; sur les 438 000 tonnes de certificats d’exportation de blé tendre tirés la semaine dernière, 322 000 tonnes proviennent de la France. Le marché physique reste plus pragmatique, bien que n’échappant pas complètement aux fluctuations des marchés à terme.

Le maïs français concentré sur son activité intérieure

Les fondamentaux n’ont pas évolué et le dernier rapport du Conseil international des céréales (CIC) confirme un stock de report mondial de 185 millions de tonnes et avance très prudemment, au vu des surfaces ensemencées en blé dans le monde (224 millions d’hectares, le chiffre le plus élevé depuis 1998), une possibilité de production 2011-2012 de 672 millions de tonnes ; perspective qui, si elle se concrétisait, permettrait à la prochaine campagne de démarrer avec des disponibilités de l’ordre de 860 millions de tonnes, contre 834 millions cette campagne.
Les prévisions du CIC sur le maïs sont moins rassurantes. La production mondiale pour l’actuelle campagne a été revue en hausse de 3 millions, à 811 millions de tonnes, mais la consommation a été augmentée d’autant, à 845 millions de tonnes, record laissant le stock le plus bas depuis cinq ans : 119 millions de tonnes. La tension des prix du maïs, en dehors de la volatilité actuelle imposée par le blé, se justifie par les fondamentaux. Les spéculations sur la prochaine campagne restent hypothétiques. Quant au marché français, il demeure indifférent à ces spéculations, concentré sur son activité intérieure.

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