Delpeyrat s'adapte à la RHF
Le président de l'Association régionale pour le développement des industries alimentaires d'Aquitaine, Jacques Louge a souhaité «apporter un éclairage nouveau sur un marché moins connu mais intéressant en terme de croissance» à l'occasion de l'assemblée générale de l'ARDIA, le 27 juin. La restauration hors foyer représente 23 milliards d'euros d'achats alimentaires. Un repas sur 6 est pris hors domicile. Le vieillissement de la population, les 35 heures et les déplacements expliquent cette progression (+ 3 milliards de repas par an en 25 ans) qui s'accompagne d'un développement du snacking.
Delpeyrat, filiale gras du groupe coopératif Maïsadour, a connu de forts développements ces dernières années sur les marchés de la RHF, par le canal des cash & carry et les réseaux de grossistes. Parce qu'elle a su répondre à ces attentes des restaurateurs « liées à l'évolution du temps de travail, à la difficulté de trouver du personnel qualifié et des produits service», explique son directeur commercial food service, Frédéric Poncharal. « Pour anticiper et mieux répondre aux attentes», Delpeyrat a « intégré des restaurateurs salariés dans son service R&D et développé un partenariat avec les distributeurs qui maîtrisent les besoins du client». Ainsi la surgélation a boosté le développement du foie gras escalopé en y apportant une facilité de mise en œuvre.
Autre piste d'innovation, la recherche au niveau des produits et des emballages. La réponse de l'industriel landais est un foie gras cru troussé, haut de gamme, conditionné sous atmosphère contrôlée, avec une durée de vie de 8 jours au lieu de 3. Ces marchés sont sensibles aux marques, note encore Frédéric Poncharal, à l'exemple de Sarrade dédiée à la restauration. Mais cette clientèle professionnelle qui connaît bien les produits n'est pas prête à surpayer une marque.