Délices de la Tour, challenger du surgelé
Avec 270 salariés et un CA 2005 de 67 M EUR, la société Délices de la Tour est un des cinq principaux intervenants français dans le domaine de la boulangerie et la viennoiserie surgelée à destination de la grande distribution, des points chauds et de la RHD. Après une sévère restructuration en 2005, au cours de laquelle deux des quatre sites de production ont été fermés, l’entreprise a investi 14 M EUR pour réorienter la production vers le pain précuit sur sole de pierre dans l’usine de Maubeuge (59) et sur les viennoiseries et beignets surgelés à Neuville sur Sarthe (72).
A l’ombre de CSM
Trois des nouveaux produits viennent d’ailleurs de se voir décerner les Saveurs de l’année 2007 : la baguette « Délicette 7 céréales » dans la catégorie pains spéciaux, le beignet « Gouta miam pêche d’enfer » pour les biscuits goûters et le croissant « Délices saveurs » dans la catégorie des viennoiseries fraîches. En 2005, l’entreprise a réalisé 53 % de son CA en GMS, contre 12 % à l’export et 35 % avec les grossistes, les indépendants et la RHD.
Initialement détenue par le géant Unilever, la société Délices de la Tour a été rachetée en 2000 par le groupe néerlandais CSM, spécialiste mondial des produits de boulangerie. La multinationale, qui possède aussi les ingrédients Bakemark, concentre l’essentiel de ses activités en Europe et en Amérique du Nord, avec 8 500 employés pour un CA de 2,618 Mds EUR en 2005.
Les produits biochimiques (acides lactiques…) et l’industrie du sucre, hier fer de lance du groupe, ne représentent plus aujourd’hui que 20 % des ventes. La firme investit davantage actuellement sur les nouveaux produits de boulangerie et de viennoiserie. En France, Délices de la Tour produit depuis peu des beignets surgelés emballés qui sont vendus frais en GMS. De lourds investissements ont aussi été engagés en Allemagne dans la production des fameux donuts, un produit proche du beignet et très consommé aux Etats-Unis. Selon une étude Gira de 2004, le marché français de la boulangerie viennoiserie pâtisserie représente 18,029 milliards d’euros, dont 46 % pour le pain, 23 % pour les viennoiseries et 30 % pour la pâtisserie.