Décryptage
À la veille de la récolte, la situation est confuse entre les producteurs de cerises d’industrie et Kerry, en plein plan social. « Lors de notre séminaire interprofessionnel d’avril, explique Jean-Pierre Cuxac, président de la coopérative Copébi, Kerry a proposé un accord pour deux ans portant sur un volume de 4 000 t. Ce n’est pas possible. Il n’y a déjà plus de marge de manoeuvre sur les prix puisqu’en 2006, la baisse des cours de -20 % nous a amenés au cours mondial. Le 22 mai, nous nous réunirons à nouveau pour proposer une prorogation du précédent accord. Nous ne pouvons aller plus loin. » La situation est d’autant plus délicate que Kerry est le principal client de Copebi qui lui fournit 77 % de son approvisionnement : « Nous sommes au pied du mur », déplore Jean-Pierre Cuxac. Des mouvements sociaux sont à craindre.