De pintade ou format « mini », le chapon se diversifie
Avec 1,7 millions de mises en place cette année, l’offre de chapons Label Rouge se rétracte de quelque 3 %, prévoit-on au Synalaf. Les mises en place de poulardes LR, de 250 000 têtes, sont aussi légèrement en retrait. Les opérateurs ont été prudents du fait du calendrier des fêtes 2005 et l’arrivée à maturité du marché. Ils ont aussi diversifié leur offre. Ainsi, 223 000 chapons de pintade ont été recensés en 2005, contre 80 000 l’an dernier (leur nombre fait plus que doubler). Le CIP (comité interprofessionnel de la pintade) avait constaté une présence en GMS à la fin de l’an dernier, chez Géant Casino, Auchan ou encore Monoprix. Cette année, Carrefour en fait promotion à 9,59 euros le kilo (pour du chapon de pintade fermier de Loué), un prix « correct et cohérent », commente Jean Champagne, délégué général du CIP, par rapport aux chapons de poulet LR de l’enseigne, promus à 7,39 euros. Ce chapon qui allie chair tendre et « goût giboyeux » sera aussi présent chez les détaillants traditionnels, assure-t-il, en plus des restaurateurs. Si le poids des chapons de pintade PAC (prêts à cuire) se situe aux alentours de 1,7 kg, mieux vaut prévoir une pièce de 2 à 2,4 kg pour une table de 6 convives. Rappelons qu’un chapon de poulet PAC fait 2,5 à 3,5 kg et une poularde environ 1,8 kg.
L’autre chapon qui monte est le « mini », issu d’une souche naine, dont le Loué qui est en passe d’obtenir le Label Rouge. Il se produirait bientôt 100 000 mini-chapons en France. Avec 2,3 kg PAC, ce poids plume répond aux attentes des tablées de 4 à 6 personnes. Plus connu en GMS, il séduit aussi les boucheries et volaillers traditionnels. Il devrait aussi intéresser les restaurateurs pour ses poids et prix de portion réduits.
Le Label Rouge reste dominant
Le Label Rouge est dominant dans l’offre de chapons. En recoupant les 3 sources du Scess, du Cepral et d’un chaponneur, Pascale Magdeleine, à l’Itavi, donne ces ordres de grandeur pour 2004 : 65 % en LR, 22 % en CQC (critère qualité certifié), 9 % en chapons de petits fermiers, le reste revenant à l’AOC Bresse et au label biologique (lire ci-dessous).
Le moral des abatteurs et grossistes est passé de l’inquiétude à un relatif optimisme. Les commandes sont pour l’heure correctes, tant en grandes et moyennes surfaces qu’en circuits traditionnels, compte tenu du fait que Noël tombe un week-end. Elles devraient se confirmer. Chez LDC elles sont « conformes aux prévisions ». Côté prix, ceux du marché de Rungis ne font pas loi, se rassure-t-on.