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De nouveaux repreneurs pour l’abattoir de Bolbec

Sa gestion est confiée à des chevillards, éleveurs et bouchers de gros. Leur objectif est d’atteindre 6 000 t. 

Nouvel épisode du feuilleton de l’abattoir de Bolbec (Seine-Maritime). Mercredi dernier, un changement est intervenu à la tête de l’établissement municipal. La société par actions simplifiées Sonorab (Société normande d’abattage) a pris les affaires en main. Elle est composée de coopératives de boucherie, de chevillards et d’éleveurs. Jean-Claude Samson, p-dg des entreprises de gros Bocanorm (Le Neubourg) et Cobnorm (Le Havre), en est l’actionnaire majoritaire. Ses associés sont les chevillards Lefebvre (Le Havre) et Laude (Fécamp), les associations d’éleveurs Porc bien élevé (Eure) et Porc des Chaumières (Seine-Maritime). Sonorab succède à Cap Seine, qui avait repris l’activité deux ans plus tôt. L’abattoir était à l’époque en redressement judiciaire. Des travaux de modernisation ont été promis par la mairie. Leur retard a conduit la coopérative agricole à jeter l’éponge. À moins que son entrée dans le capital de Socopa, en début d’année, l’ait amenée à revoir sa stratégie.

705 000 euros d’investissements

« La municipalité s’engage à réaliser les travaux», indique-t-on à la mairie de Bolbec. Leur montant est évalué à plus de 705 000 euros, financés en partie par le Conseil général (204 000 euros) et le Conseil régional (122 000 euros). Ils permettront de moderniser et de mettre aux normes les chaînes et le sol de l’abattoir. Les appels d’offre seront bientôt lancés. « L’objectif est d’atteindre 6 000 tonnes de viandes d’ici à un an, lance Jean-Claude Samson, président de Sonorab. On compte sur le développement du porc, qui augmente de 15 % par an. L’agneau doit aussi progresser, avec le lancement d’une marque au deuxième semestre.» De plus, l’établissement sera équipé pour les abattages rituels de bovins et d’ovins. Il tourne aujourd’hui à 4 850 tonnes, dont 40 % de bovins, 40 % de porc, 20 % d’agneau et de veau.

« L’intérêt des repreneurs est de pérenniser un outil de proximité, autonome, permettant de développer des filières courtes », explique-t-il. La viande est livrée dans un rayon de 200 kilomètres autour du site. Pour compléter la clientèle des artisans bouchers, un positionnement en grande distribution est envisagé. Le président de la SAS vise à terme 15 à 20 % des volumes commercialisés dans les GMS de proximité. Cela concerne notamment la production sur paille de l’association Porc bien élevé. Elle bénéficie du soutien du Conseil général de l’Eure pour mener des actions de communication. Les éleveurs mettent au point une publicité sur le lieu de vente, organisent des visites d’exploitations, participent à des forums. Une prochaine étape pourrait être l’animation en magasin.

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