De la pharmacie aux GMS ?
Pour la nutritionniste Béatrice de Reynal, les industriels qui investissent en R&D dans la nutrition clinique ne rêvent que d’une chose : mettre leurs produits en supermarché. « Vous allez faire vos courses pour vos parents âgés, pourquoi ne pas leur prendre un produit formulé pour améliorer la mémoire ? ». Reste à savoir comment communiquer sur ce sujet. Pour Xavier Terlet, président du cabinet XTC World Innovation, cela serait une « formidable erreur » de la part des industriels de se lancer dans la nutrition médicale en supermarché : « Oui, il faut que les industriels travaillent ces aspects en termes de recherche et développement, mais certainement pas au niveau du marketing ». En cause : le consommateur qui cherche avant tout à se faire plaisir dans son alimentation et non pas à se soigner. En témoignent selon lui les erreurs de Danone avec Essensis ou encore Nestlé avec Nesfluid. « Avec ces échecs ils se sont rendu compte que la GMS n’est pas une pharmacie. La première revendication doit toujours être le plaisir et la santé une simple garantie, comme le prix ou la praticité. Si les gens mangent des Activia, c’est avant tout parce que c’est savoureux, si c’est bon pour la santé en plus, tant mieux ! », commente-t-il.