Aller au contenu principal

D'aucy détaille son plan d'investissement


> 65 M€ iront à la modernisation de la branche des légumes appertisés.
D'aucy a confirmé en 2015 son redressement. Le groupe coopératif basé dans le Morbihan envisage une nouvelle phase de croissance et injecte 130 millions d'euros dans ses outils.

D'aucy ne veut plus parler de la « douloureuse restructuration » de sa branche porcine (Gad) dont les comptes ont été définitivement soldés l'an passé. Le futur du groupe aux 9 000 adhérents et 4 500 salariés, spécialisé dans les productions agricoles (dindes, œufs, bovins, nutrition animale, etc.), le légume-industrie, les plats cuisinés, les œufs et les viandes transformées (1,316 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2015 et 14,2 millions d'euros de résultat net), c'est un ambitieux plan d'investissement de 130 millions d'euros financé auprès de partenaires bancaires et grâce au soutien du conseil régional de Bretagne et de Bpifrance.

Ce plan, annoncé il y a peu, a été détaillé il y a quelques jours lors d'une rencontre de ses dirigeants avec la presse. « 65 millions d'euros seront consacrés à la modernisation des processus des usines de D'aucy Long Life, branche des légumes appertisés et des plats cuisinés qui représente 40 % du chiffre d'affaires du groupe (cinq usines en France, une en Hongrie et une en Espagne, ndlr) », explique le directeur général, Alain Perrin. Il ne s'agit pas d'augmen-ter les capacités de production pour un marché français « atone », mais de créer de la valeur. « Nous allons améliorer la qualité et la différenciation de nos produits », dit sans plus de précisions le directeur général. Pour le groupe, l'innovation est clairement « un levier de croissance essentiel ».

22 M€ pour la branche œufs

D'aucy va aussi engager 22 millions d'euros dans sa branche œufs (13 % du CA) dont 16 millions dans la construction d'une casserie neuve à Ploërmel (Morbi-han) en remplacement d'une cas-serie située sur la même commune. Elle devrait être mise en service vers la fin 2017. Ce plan de développement s'accompagne du renforcement de la notoriété de la marque D'aucy qui fait partie des vingt et une marques françaises « qui ont touché plus de la moitié des Français en 2014 », selon une étude Kantar de 2015. Et de l'internationalisation du groupe. D'aucy réalise actuellement 15 % de son chiffre d'affaires à l'export. Les dirigeants du groupe ne détaillent pas la part des exportations réalisées au départ de France de celles expédiées de Hongrie, siège de sa filiale Globus vers les pays de l'est de l'Europe. « Pour

Ouverture d'un bureau à Hong Kong

le grand export, nous venons de renforcer notre équipe, de créer une business-unité dédiée et d'ouvrir un bureau à Hong Kong », précise Alain Perrin. Le groupe morbihannais, fort de 283 millions d'euros de fonds propres, n'exclut pas de grandir par opérations de croissance externe. « Ce sera prioritairement dans nos métiers stratégiques du légume appertisé, des plats cuisinés et des œufs transformés », ajoute le directeur général.

Objectif à cinq ans : atteindre les 2 milliards d'euros dont 30 % à l'exportation. Parallèlement, D'aucy incite ses adhérents à employer des technologies numériques dans leur agriculture pour améliorer leur empreinte environnementale et renforcer leur résilience économique.

LA CROISSANCE PAR L'INNOVATION

Le processus de création d'innovations s'accélère chez D'aucy pour soutenir la progression des ventes. Dans son rapport annuel, le groupe indique que la forte progression de la marque en GMS (+10 % en légumes appertisés et légumes surgelés, +13 % en plats cuisinés en 2015) résulte de la communication des valeurs de la marque, d'une présence commerciale renforcée et des innovations. L'innovation s'exprime également en RHD, autant dans la recette que dans l'enrobage pour faciliter la cuisson. Deux exemples : un œuf précuit et prédécoupé présenté dans un coquetier en cellulose pour mise en température simple ; une gamme Renfort et de préparations riches en protéines pour des personnes âgées dénutries.

Les plus lus

Des silhouettes de vaches qui paturent dans une prairie, style illustré. Au premier plan, une fléche qui illustre une décroissance
Pourquoi le cheptel bovin a-t-il tant reculé dans l’Union européenne en 2024 ?

La baisse du cheptel bovin en 2024 est inédite. Une partie de ce recul est structurelle, alimentée par les départs en retraite…

vaches limousines dans un pré
À 6,17 €/kg, le prix de la vache viande couvre désormais les coûts de revient

Les prix des broutards, puis des jeunes bovins, avaient atteint puis dépassé les coûts de production en début d’année. C’est…

Sheep being offloaded from a cargo ship in Oman
D’où viendra le million de moutons importés pour l’Aïd en Algérie ?

L’Algérie a mis en place des importations massives de moutons pour la fête de l’Aïd el Adha, au début du mois de juin. Une…

des poules oranges
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 18 avril 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

burger sur fond noir
Les vaches allaitantes passent toujours plus au hachoir

La consommation de viande bovine résiste, grâce à la transformation et au haché. Même les vaches allaitantes y passent, ce qui…

Frédéric Chartier, président du groupement de producteurs Armor œufs depuis avril 2022.
Armor Œufs : « Nous avons pour objectif d’atteindre 7 millions de poules pondeuses pour 2030 »

Le groupement de producteurs Armor Œufs a tenu son Assemble générale début avril. L’occasion pour Les Marchés d’échanger avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio