Dans les box de négociation la pression monte
Les négociations commerciales se poursuivent en ce tout début d'année 2014 dans un climat tendu. Elles restent encore régies par la loi de Modernisation d'économie, le projet de loi Consommation ne devant être définitivement voté qu'au printemps prochain (le texte sera discuté le 27 janvier en 2e lecture au Sénat). Le gouvernement en attend beaucoup. Les industriels restent eux plus circonspects, estimant dans la plupart des cas que la loi a été vidée de sa substance par le rejet parlementaire de quelques amendements. « Grâce à la loi de Consommation, la négociation devrait être un peu moins à l'avantage du distributeur. Ça me vaut de lire que les conséquences de cette loi sera la hausse des prix de 5 % en GMS. Tout ça n'est pas très sérieux. Nous ne remettons pas en cause le principe de négociabilité. Je reste attaché à cette étape », a déclaré Benoît Hamon, ministre délégué à la Consommation, lors de la convention annuelle d'Acooa le 19 décembre dernier. En attendant, les mêmes dérives sont toujours constatées du côté des enseignes, Michel-Édouard Leclerc ayant récemment été assigné en justice par Bercy pour « déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties » dans les relations entre l'enseigne et ses fournisseurs. Et fait peut-être plus nouveau du côté des grandes marques nationales, Danone s'est retrouvé devant les tribunaux pour avoir essayé d'imposer, à son client Système U, un assortiment de gammes, pourtant interdit par la loi de Modernisation de l'économie.