Aller au contenu principal

Dans le tourbillon financier

Le complexe oléagineux évolue cette semaine dans un univers palpitant fait de retournements de situations dignes d’un thriller. La crise qui agite la zone euro et engendre des variations importantes sur les parités monétaires, occupe la première place dans cette histoire.
Le complexe soja a souffert la semaine dernière en premier lieu sur ses fondamentaux objectifs. La récolte en Amérique du Sud se termine sans aucun problème. En Argentine, la prévision reste inchangée, avec une moisson de soja estimée à 54,8 millions de tonnes, mais elle est maintenant réalisée à hauteur de 75 %. Au Brésil, elle est à présent quasiment terminée et légèrement réévaluée à 67,9 millions de tonnes. Plus d’inquiétude par conséquent de ce côté-là, ce qui bien évidement exerce une légère pression baissière ou tout du moins empêche toute envolée spéculative.

La Chine soutient le marché
Pour l’Amérique du Nord également, les implantations de soja se déroulent dans de très bonnes conditions. Les semis sont maintenant faits à hauteur de 15 % alors que l’année dernière à la même époque, ils n’étaient réalisés que pour 5 %. Ils atteignent un score deux fois plus important que la moyenne des cinq dernières années. Côté business, c’est toujours la Chine qui assure le meilleur soutien du marché. Elle a importé 4,2 millions de tonnes en avril, en hausse de 5 % par rapport au mois dernier. L’ensemble de ces informations a occasionné d’importants dégagements spéculatifs à Chicago la semaine dernière.
À ces éléments sont venus s’ajouter ceux, moins fondamentaux, de la crise grecque et de la tourmente qui a agité la zone euro. Première conséquence, la remontée du dollar qui a perturbé les marchés et diminué la compétitivité des produits américains, graines, tourteaux et huile sur le mondial. À ce handicap est venue s’ajouter la baisse du pétrole qui a lourdement chuté pour tomber à 73 dollars au plus bas, ce qui a fortement pesé sur les huiles.

Le soja repartait à la hausse lundi
Nous ne sommes certes pas sortis de la tourmente, mais les décisions prises durant ce week-end par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont permis un inversement de la tendance. Les Bourses européennes sont reparties à la hausse, mais surtout, pour ce qui concerne le marché des matières premières agricoles, l’euro est remonté par rapport au dollar et le pétrole a retrouvé des couleurs. Le soja, s’il n’a pas essuyé ses pertes de la semaine dernière, est reparti à la hausse ce lundi. La tendance reste cependant à confirmer et tout cela est fragile. Le rapport du département américain de l’Agriculture (USDA) qui paraît cette semaine pourrait impulser une direction plus claire, étant donné que les fondamentaux sont toujours lourds avec des surfaces et des rendements qui pèsent sur la tendance. Le comportement de la Chine et sa volonté de privilégier une origine sur une autre ou un produit, huile ou graine, par rapport à l’autre demeure plus que jamais en pivot des marchés.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio