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Danone mélange yaourt et micro-crédit au Bangladesh

En finançant l'achat de vaches et en rachetant leur lait, Danone et son associé créent un modèle économique local.

Les habitants du Bangladesh, l’un des pays les plus pauvres du monde, vont bientôt pouvoir manger des yaourts Danone, et participer à leur manière à un business model « de proximité ». Plutôt qu’une expansion géographique, ce projet annoncé en mars, dont Franck Riboud a rappelé les fondements cette semaine lors des assises de l’industrie alimentaire, est basé sur le micro-crédit et l’aide aux plus démunis.

Pour le mener à bien, le groupe agroalimentaire a créé une coentreprise (50/50) avec le bangladais Grameen, spécialisé dans ce domaine et dont le fondateur s’est vu décerner le prix Nobel de la paix vendredi. Le principe du micro-crédit consiste à prêter de petites sommes aux populations défavorisées, pour financer des projets de développement économique à l’échelon local. Dans ce cas précis, les prêts doivent permettre aux Bangladais d’acquérir une vache, Grameen Danone Foods Social Business s’engageant à racheter le lait produit.

Grâce à une petite usine qui va bientôt être mise en service pour la transformation du lait, les deux partenaires s’attendent à la création de plusieurs centaines d’emplois dans la distribution et l’élevage de bétail dans la région. « Nous avons un projet de 50 micro-usines de ce type sur tout le territoire» a affirmé M. Riboud, qui souhaite vendre ces yaourts pour l’équivalent de 4 centimes d’euros l’unité.

Le choix du Bangladesh, dont la population souffre de carences nutritionnelles cadre parfaitement avec l’alimentation santé, positionnement clé de Danone. Pour maximiser l’impact du projet « Grameen et Danone souhaitent réinvestir les profits dans le déploiement progressif de ce modèle unique de proximité à l’ensemble du pays ».

Franck Riboud a expliqué mardi sa volonté de s’adresser à l’ensemble de la pyramide des consommateurs, des plus aisés aux plus démunis. « Nous nous interrogeons sur la disponibilité des produits. Si nous ne touchons pas une couche de la population mondiale ayant moins de 2 dollars par jour pour vivre, nous réfléchissons au moyen d’y parvenir. S’adresser au plus grand nombre permet de structurer notre offre et ensuite d’appliquer ce modèle ».

Rédaction Réussir

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