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Curseurs qualitatifs à la hausse ?

Et si les États généraux de l’alimentation étaient une occasion de « remettre les curseurs qualitatifs à la hausse » et ainsi de « mieux rémunérer le producteur » ? C’est Michel-Édouard Leclerc qui a émis ce souhait vendredi 7 juillet sur les ondes de France Info. Un changement de ton de bon augure à l’aune de la grande réflexion autour de la valeur dans les filières agricoles voulue par Emmanuel Macron. Mais pour que ce vœu ne devienne pas pieux, il faudrait que tout le monde joue le jeu : « il faut un grand mouvement collectif […] c’est en ça que les états généraux de l’alimentation peuvent être une grande cause nationale », a déclaré le distributeur breton. En résumé, que tout le monde cesse en même temps la guerre des prix, semble laisser entendre celui qui se montre actuellement très offensif sur l’offre bio. Il estime encore que chacun doit prendre ses responsabilités : « aux producteurs, probablement, de dire mieux quel système de production ils veulent développer, aux transformateurs, aux industriels, de mettre en scène d’une autre manière l’offre agricole nationale transformée, puis aux distributeurs, peut-être, de mieux valoriser pour tenir compte des nouvelles attentes ». L’objectif des états généraux de l’alimentation est clairement de revoir à la hausse la création et la répartition de la valeur au profit des producteurs agricoles, selon les propos de Stéphane Travert recueillis par Ouest-France le 6 juillet. Ce sera l’objet des premiers ateliers qui se tiendront cet été. Mais ces « devoirs de vacances », en pleine période estivale habituelle de repos, suffiront-ils à résoudre une équation sur laquelle de nombreuses assises, autres tables rondes, et précédents états généraux se sont cassé les dents ? Et ce, d’autant plus que les exigences environnementales du gouvernement, exprimées par Nicolas Hulot à travers son plan Climat, semblent assez élevées. Pourquoi pas, si l’intérêt général l’emporte et stimule un grand mouvement collectif, comme Michel-Édouard Leclerc affirme l’encourager. À moins que la menace d’une nouvelle loi soit suffisamment incitative pour forcer les acteurs de la filière à mieux collaborer.

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