CRÉATION DU LOBBY DE LA PROTÉINE ANIMALE

Avec la Confédération nationale agricole, qui fournit les rangs du groupe de députés et sénateurs ruraux à Brasilia, le lobby peut-être le plus puissant du pays est né, fin mars dernier, avec la création de l'Association brésilienne de la protéine animale (Abpa). Le porc et la volaille se retrouvent ainsi, comme c'est le cas sur le terrain, avec de grands groupes qui transforment les deux viandes, représentés dans le privé par une seule structure. Les 132 membres de l'Abpa fournissent une grande partie des 1 756 000 emplois directs existant dans ces filières, dont 400 000 dans leurs abattoirs. En 2013, elles auraient apporté au pays un PIB (produit intérieur brut) de 26,5 milliards d'euros et une valeur de 3,31 milliards d'euros avec leurs exportations. Cette consolidation institutionnelle serait issue de la volonté des membres de la nouvelle entité. Son porte-parole est Francisco Turra, ancien ministre de l'Agriculture du Brésil et président de l'Union brésilienne de l'aviculture (Ubabef). Cette dernière a donc disparu, tout comme celle des producteurs et exportateurs de viande de porcs. L'Association brésilienne des industriels et exportateurs de viande de bœuf, elle, reste autonome.