Coût de la crise avicole : 40 millions d’euros par mois pour la filière
Selon le dernier Comité de liaison volaille de chair qui réunit les représentants de la filière et des pouvoirs publics, le coût de la grippe aviaire pour la filière atteindrait 40,8 millions d’euros par mois pour janvier-février en partant d’une estimation d’une baisse de consommation de 20 %. Cette perte mensuelle se partagerait entre les éleveurs, pour 6 millions d’euros, les accouveurs pour 5 millions, les fabricants d’aliments pour 3,8 millions et les abattoirs pour 26 millions. Déjà, les abattoirs annoncent des pertes de 48 millions d’euros pour les deux derniers mois de 2005, les éleveurs chiffrent les leurs à 3,4 millions et les couvoirs à 5 millions. Pour les fabricants d’aliments, les pertes en novembre-décembre sont jugées comme peu conséquentes. En fait, comme nous l’avions indiqué dans notre récente analyse du bilan 2005 de la production d’aliments composés, les premiers signes de recul des aliments volaille sont apparus en décembre dernier et s’accentueront à partir de janvier compte tenu des répercussions décalées entre la baisse des utilisations d’aliments et celle des fabrications.
Le « battage médiatique » autour de la pandémie est fréquemment rendu responsable de la baisse de consommation de volaille. Ces critiques sont sans doute excessives car il n’aurait pas été honnête de camoufler ou de minimiser la gravité potentielle de cette maladie. Les médias ont aussi joué un rôle primordial dans la diffusion des informations rassurantes sur la consommation de volaille. A ce propos, la campagne institutionnelle pour stimuler cette consommation, devrait être prochainement accompagnée et coordonnée avec des actions plus localisées, menées par les entreprises de distribution.