Cours du sucre l’influence de l’alcool
Les interférences entre les marchés du pétrole, de l’éthanol et du sucre sont nombreuses. Les marchés des oléagineux (soja, colza, tournesol) sont aussi concernés par l’évolution des cours du brut, pour le diester. Les énergies fossiles et bio-énergies se rejoignent donc dans un même contexte économique, phénomène qui devrait aller en s’amplifiant tant que les prix du pétrole évolueront dans les hautes sphères. On peut penser, a contrario, qu’une dégringolade du cours du pétrole entraînerait un désintérêt vis-à-vis des carburants de substitution. Mais l’éventualité d’un tel retournement est assez peu probable. De toute manière, les biocarburants conservent les arguments du renouvellement, de l’indépendance énergétique et de la diminution de la pollution. Pour s’en tenir à l’éthanol, l’analyse du marché du sucre, à paraître chez notre confrère « Le Betteravier Français », illustre cette relation étroite entre les deux produits. Elle rappelle les effets négatifs sur le prix du sucre, ces 3 dernières années, de la surproduction brésilienne. En 2005-2006, on assiste à une stagnation de cette production imputable à des conditions climatiques défavorables à la canne et à une production d’éthanol accrue au détriment de l’expansion de la production de sucre. « En effet, la croissance de la production d’éthanol, estimée pour la campagne 2005/06 à +12,6 %, devrait absorber la majeure partie de l’accroissement de la production de canne estimée à 7 %». Du coup, le sucre flambe aussi.