Coup d'envoi pour le plan Cap Export
De passage au Salon de l'Agriculture, la ministre déléguée au Commerce Extérieur Christine Lagarde a fait lundi un point sur le dispositif français de soutien à l'exportation. Baptisé Cap Export, il cible 5 pays prioritaires (Inde, Japon, États-Unis, Russie et Chine) et tombe plutôt bien, compte tenu de la faible part des exportations françaises chez ces derniers.
Chacune des 5 missions économiques concernées va être dotée d'un budget supplémentaire de 500 000 euros, destiné à soutenir les PME souhaitant se développer à l'international. « Nous voulons familiariser les entreprises, et surtout les PME, avec les particularités que l'on rencontre au niveau local. On ne commercialise pas les produits de la même façon en Chine et en Russie» a expliqué Mme Lagarde. Cap Export a été lancé en Inde le 21 février, suivi du Japon 2 jours plus tard. L'objectif est de faire découvrir le marché indien à 500 nouvelles PME en 2 ans (tous secteurs confondus), notamment grâce à l'organisation d'un grand forum multisectoriel PME à New Delhi fin 2006, organisé avec Ubifrance. Il sera complété par des promotions commerciales chez des distributeurs dans les grandes villes indiennes, avec la volonté d'augmenter le nombre de décideurs présents sur les salons français comme le Sial.
Au Japon, les principales opérations prévues concernent les produits technologiques, et les produits agroalimentaires, « portés par le développement de la culture culinaire française de qualité au Japon » selon le ministère. La France entend renforcer sa présence dans le secteur des vins et spiritueux à l'aide d'invitation d'acheteurs japonais et d'opération de promotion vins et champagne.
En visite outre-atlantique le mois prochain, Mme Lagarde y lancera Cap export États-Unis. Des incitations fiscales ont dans le même temps été mises en place pour les travailleurs s'expatriant, ainsi que pour les candidats au volontariat international en entreprise. Lors de la présentation des résultats du commerce extérieur 2005, la ministre déléguée estimait la proportion d'entreprises exportatrices à seulement 4 ou 5 %, un total insuffisant pour conserver ces positions à l'international.