Corali cherche à diversifier sa distribution
Les 900 producteurs adhérents de la Coopérative Atlantique Limousin (Corali) auront connu une année 2004 fluctuante dans son déroulement et mitigée dans ses résultats. C’est ce qui ressort de leur dernière assemblée générale, tenue à Massignac (Charente) durant laquelle les intervenants ont évoqué le bilan -positif - de l’entreprise, et planché sur l’avenir de cette dernière.
Les chiffres évoquent une certaine stagnation de son activité durant l’an dernier, pour diverses raisons conjoncturelles dont la responsabilité n’appartient pas aux éleveurs. Ceux-ci ont commercialisé 32 334 animaux (18 447 en boucherie, 13 887 en maigres) soit une baisse des ventes de 3,4 %, mais le groupement aura réalisé un CA de 27,82 millions d’euros soit une hausse légère de 0,3 %.
Bernard Michaud, président de Corali, a d’ailleurs expliqué les raisons de ce résultat nuancé : « L’incapacité de travail d’un commercial s’est ajoutée à une demande peu active notamment en début d’année, mais 2004 aurait dû être l’époque du développement des activités avec la boucherie artisanale. Malheureusement, le syndicat de la boucherie Charentais s’est opposé à nos projets, en voyant dans notre action une main mise du groupement sur la boucherie. Ce n’était pas notre intention, mais dans ce contexte, il nous était difficile d’avancer. Mais nous ne baisserons pas les bras pour autant ».
Le projet Corali (premier groupement de producteurs bovins charentais) s’appuie sur quatre objectifs : commercialiser en Charente la viande de ses éleveurs, défendre le produit via le label limousin, maîtriser les coûts, aider les artisans en cautionnant les jeunes bouchers. Cette stratégie, étouffée dans l’immédiat, aura été illustrée par la remise du Blason d’Or du meilleur boucher de France en Label Rouge Limousin « Blason Prestige » remporté justement par un artisan local, boucher de la coopérative, Jean-Michel Brunaud à Soyaux (Charente).
Trouver de nouvelles sources de distribution
Corali souhaite pour l’avenir trouver de nouvelles sources de distribution. Elle s’est associée à cet effet avec la Chambre d’Agriculture et d’autres partenaires pour des actions vers les magasins de Charente Coop. Ainsi, des colis sous vides avec steaks hachés, saucisses, merguez « pur bœuf » seront-ils proposés, en attendant d’autres productions.
« Nous continuerons d’appliquer notre politique, a rappelé le président, celle de l’intérêt de nos éleveurs, la conservation de la plus value maximale par le développement de l’engraissement. Nous l’avons fait en 2004, avec 70 % de nos broutards remis à l’engraissement contre 55 % l’année d’avant, soit 11 000 animaux. Le monde change, mais nous tiendrons le cap, sur les valeurs coopératives, et avec comme objectif principal la défense de nos adhérents. »