A Copenhague, les critiques contre la viande s’intensifient
L’impact négatif sur l’environnement de la consommation de viande devient une évidence pour nombre d’écologistes. En témoigne la « grève de la viande » d’une dizaine de personnalités françaises pendant le sommet de Copenhague du 7 au 18 décembre. Au moins trois députés européens s’engagent ouvertement : Corinne Lepage, fondatrice de Cap 21, Jean-Paul Besset et Sandrine Bélier d’Europe Ecologie. Les contestataires comptent aussi Jean-Marie Pelt, président de l’Institut européen d’écologie et Pierre Rabhi, expert international pour la lutte contre la désertification. Ils se réclament de « la lutte contre la faim et de la protection environnementale animale » et revendiquent « une reconnaissance de l'impact de la viande (…) et des mesures énergiques pour faire baisser (sa) consommation ». Ils ont surtout le soutien du président et du vice président (végétarien) du Parlement européen. Le site www.viande.info lancé par les partisans de la grève déroule un réquisitoire contre « l’aberration de la viande » (sic) : effet de serre, souffrance animale, faim, gaspillage de l’eau, risques pour la santé et argent du contribuable. Au congrès de la Fédération des commerçants en bestiaux (FFCB) vendredi, le président de la Fédération bovine (FNB) Pierre Chevalier a appelé à réagir. Un prochain rapport de la FAO, nuançant l’impact de l’élevage sur l’environnement, a été annoncé avec soulagement.