Coordination rurale
Fidèle à lui-même sur ce dossier, la Coordination rurale a été l’une des rares organisations à exprimer un rejet du projet de développement de la filière éthanol en France. Dans un communiqué, le syndicat estime que les espoirs mis par le développement des filières industrielles de biocarburants « sont déraisonnables».
« Il est illusoire de penser que les usines d’éthanol règleront les problèmes de l’agriculture française. La Coordination estime que les prix de vente des matières premières (blé, maïs colza, betteraves…) nécessaires à la fabrication des biocarburants « ne permettront pas aux agriculteurs de tirer un revenu décent de cette activité. La concurrence de l’éthanol brésilien condamne les raffineries vertes européennes à tirer les prix des matières premières vers le bas.» Enfin, la CR estime que, « pour être rentables, les usines de biocarburants sont totalement dépendantes de la défiscalisation ». Le syndicat réitère sa position : privilégier « l’approche des filières courtes qui cumulent les avantages pour les agriculteurs et l’environnement ».