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Cooperl-Hunaudaye s’agrandit sur un marché en baisse

Le projet d’extension de l’usine de Vitré se préparait depuis près de quatre ans.

Le groupe coopératif porcin Cooperl Hunaudaye (Lamballe, Côtes d’Armor) va franchement pousser les murs de son usine d’aliments du bétail de Vitré en Ille-et-Vilaine. Pour 2,5 millions d’euros d’investissements dans des travaux prévus de s’achever en mai, le tonnage total de l’usine sera porté de 400 000 à 750 000 tonnes. Une capacité qui donne le tournis : Cooperl-Hunaudaye Vitré aura les mêmes capacités que le site de Plestan (Côtes d’Armor), jusqu’à présent navire amiral de la branche aliments du groupe porcin.

Le groupe lamballais, à la tête d’une filière verticale, numéro 1 français en production -3,2 millions de porcs en 2003-, parmi les leaders en abattage et en découpe (3,4 millions abattus dont 83 % découpés), fabrique parmi les plus forts tonnages d’aliments en Bretagne. « Notre production devrait atteindre à la fin de l’année 1,430 million de tonnes d’aliments contre 1,353 million en 2003, c’est-à-dire que nous progressons de 5,4 % alors que le marché régresse de 3 à 4 points», constate Jean-Claude Commault, directeur général.

Cooperl Hunaudaye les fabrique dans les usines de Plestan et Vitré, mais aussi à Plounérin (Côtes d’Armor) pour 250 000 tonnes, et Goron (Mayenne), site de dépannage en bovin pour 30 000 tonnes. Une croissance effectuée dans un marché une nouvelle fois en crise. Les ventes du groupe de Lamballe ont progressé en porc à 1,030 million de tonnes (72 %) et en volaille (310 000 tonnes), restant stables en bovin à 80 000 tonnes.

Tous les secteurs géographiques en ont profité, et plus particulièrement le Finistère où Cooperl-Hunaudaye a vu ses ventes s’envoler de 30 % en 2004. Ces gains de parts de marché, Jean-François Rouxel, directeur de la branche aliments-appro du groupe, les expliquent par la politique commerciale de l’entreprise. « Depuis la formation de l’union entre Cooperl et Hunaudaye (1992) suivie de la fusion, nous avons toujours eu une politique de prix bas», explique-t-il. M. Rouxel évoque également la technicité de l’aliment, d’autant plus importante en période de prix bas à la production.

Le projet d’extension de l’usine de Vitré se préparait depuis près de quatre ans. « Nous avons commencé par l’embranchement ferroviaire, puis construit une tour de dosage, et maintenant nous installons une ligne complète ». L’usine de Vitré devrait être opérationnelle en mai prochain.

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