Coop de France explique les prix
La section Nutrition animale de Coop de France veut faire comprendre le prix des aliments composés pour animaux ; elle attend pour cela le débat sur les logiques de filière et la compétitivité de l'assemblée générale du Pôle animal de Coop de France, le 12 novembre à Paris. Elle aura son mot à dire sur la contribution des fabricants à la santé des filières et expliquera pourquoi les aliments baissent moins vite que les matières première. La part des céréales dans un aliment varie de 20,5% en vaches laitières à 63% en volailles, montre une note technique réalisée à l'occasion. La baisse des cours des céréales a donc un impact potentiel limité pour les vaches laitières et important pour les volailles.
Les fabricants lissent les prix
Les fabricants lissent les prix - c'est là leur mérite - d'une part en choisissant les matières premières qui donnent la formule la moins onéreuse, d'autre part en se couvrant aux achats. Mais la marge de manœuvre diffère selon les espèces. En porc, pour lequel la palette est large, l'indice IFIP (prix de l'aliment) a commencé à fléchir dès le mois de juin. En volaille de chair, les substitutions sont beaucoup moins faciles. En conséquence, l'indice Itavi poulet est resté à son plus haut en juillet et n'a amorcé qu'une timide baisse (1,7%) en août.
En matière de prix, le prix réel d'achat est bien différent du prix spot, observé au jour le jour pour une marchandise disponible. Il est courant qu'un fabricant engage un tiers de ses besoins à 6 mois, un tiers à 3 mois et le solde en disponible. Les usines d'aliments disposent de peu de capacités de stockage : 3 à 4 jours pour les céréales, une dizaine de jours pour les autres ingrédients. L'anticipation est donc une nécessité. Il en résulte un décalage dans le temps entre l'achat et l'entrée dans l'usine. En outre, faut-il souligner, les cotations sur les marchés physiques ne sont jamais accompagnées des volumes concernés. Or, les prix extrêmes correspondent à des volumes insignifiants.