Contrefaçon: il n’y a pas que le luxe
Lors d’une visite organisée par l’Association française des journalistes agricoles (AFJA) en Chine la semaine dernière (nous y reviendrons en détail dans nos prochaines éditions), la presse française a pu constater que la contrefaçon ne concernait pas que les produits de luxe. Les biscuits de la marque Danone (n°1 sur le marché chinois avec 15% de parts de marché), sont ainsi régulièrement copiés. «Les faux arrivent sur le marché à peine après que nous ayons lancé une nouveauté», a révélé Dominique Poiroux, le directeur-général de Danone Biscuits Chine aux journalistes présents. Le groupe agroalimentaire française, qui investit beaucoup en recherche et développement sur ce marché à très fort potentiel, se dépense aussi beaucoup pour faire face à la contrefaçon. En un an, l’entreprise a ainsi engagé une cinquantaine d’actions auprès des autorités pour faire retirer des rayons des biscuits copiés sur les siens par des opérateurs locaux. Ceux-ci font preuve de beaucoup d’imagination dans le détail et parfois d’un brin d’humour. L’un de ces copieurs s’est même amusé à reproduire un emballage à l’identique, à une exception près: le sourire du logo de Danone (prononcer «Ta Neun») a été inversé, comme s’il faisait la mauvaise tête.