Contrat de filière : les mesures du volet emploi
Les métiers de l’alimentaire éprouvent des difficultés à valoriser leur image et à attirer de nouveaux salariés de tout âge. Et ce n’est pas la dernière affaire de la viande de cheval qui va les y aider. Production, maintenance et logistique restent les trois métiers pour lesquels les entreprises ont du mal à recruter. Jean-René Buisson, président de l’Ania (Association nationale des industries alimentaires) parle volontiers de 30 000 postes à pourvoir dans l’alimentaire dans les cinq ans à venir, même si ces chiffres restent à remettre à jour depuis la crise économique débutée en 2008. Depuis la création du comité stratégique de la filière agroalimentaire en 2010, les organisations syndicales, la CGAD, l’Ania et Coop de France ont mené des réflexions communes sur la situation de l’emploi dans la filière. La démarche se veut transversale aux différents secteurs de l’agroalimentaire. Des tests ont été menés dans cinq régions françaises pour améliorer l’attractivité du secteur auprès des jeunes notamment, mieux former le personnel, en particulier sur les savoirs fondamentaux où l’agroalimentaire semble le mauvais élève par rapport à une moyenne nationale. Les différentes pistes envisagées par les acteurs du secteur seront formalisées dans le contrat de filière agroalimentaire signé officiellement le 19 juin prochain par le ministre chargé de l’Agroalimentaire et les organisations professionnelles. Les Marchés vous en révèlent les premières conclusions.